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Affaire Fillon : la question d'un plan B commence à se poser

Par Jeantet

Les nouvelles révélations du Canard Enchaîné ont un peu plus jeté le trouble sur la candidature de François Fillon. Au point de poser sérieusement la question d'un retrait, comme l'a fait François Bayrou ce mercredi matin ?

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Est-ce qu'il y aura un bulletin François Fillon sur les tables des bureaux de vote pour le premier tour de la présidentielle ? Une semaine après les premières révélations, les nouvelles informations divulguées par le Canard Enchaîné ont un peu plus plongé le vainqueur de la primaire de la droite dans la tourmente.

François Fillon aurait, d'après l'hebdomadaire satirique, embauché sa femme et ses enfants comme assistants parlementaires. Sa femme, également employée par le successeur de Fillon au poste de député, aurait gagné jusqu'à 900 000 euros, ses enfants 84 000 euros. Le tout pour un travail effectif remis en cause par plusieurs personnes et alors que ses enfants étaient encore étudiants en droit.

Bayrou : le retrait de Fillon est "une possibilité"

Autant d'éléments qui ont plongé François Fillon dans une tempête médiatique depuis une semaine. Ses tentatives d'éteindre l'incendie, plutôt maladroites, n'ont pas permis de calmer le jeu. Au point que de plus en plus de parlementaires, en off, posent la question d'un retrait, alertés par les retours des militants et des citoyens dans leur circonscription.

Ce mercredi matin, sur RMC, François Bayrou a considéré qu'un renoncement de François Fillon était "une possibilité", face aux accusations et à l'avancée de l'enquête. Le parquet national financier s'est rapidement saisi de l'affaire et mène des investigations accélérées, afin de faire la lumière sur l'affaire avant la présidentielle. Le couple a été auditionné lundi, les enquêteurs se sont rendus à l'Assemblée nationale mardi pour récupérer des documents et Marc Joulaud, le suppléant de François Fillon, doit être entendu ce jour.

Fillon éliminé au 1er tour d'après un sondage

Une réunion avec les parlementaires LR était prévue ce mercredi à 11h30 pour faire le point sur la situation, mais la pression est de plus en plus forte. D'autant que les révélations ne sont peut-être pas encore terminées. Le Monde publie ce mercredi un article sur la société de conseil de François Fillon qui pourrait être "la prochaine bombe à retardement pour le camp Fillon", sur fond de "soupçons d'éventuels conflits d'intérêts entre ces activités privées et la conduite des affaires publiques".

Autant d'épées de Damoclès qui pèsent sur la campagne de François Fillon et qui commencent à grignoter le crédit qu'il avait accumulé dans l'opinion lors de la primaire de la droite. Le candidat qui prônait alors la probité et se demandait "qui imaginerait le général De Gaulle mis en examen" serait même, d'après un sondage Elabe pour Les Echos ce mercredi, éliminé au premier tour de la présidentielle, devancé dans les intentions de vote par Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

A droite, la maison LR brûle et on commence à se chercher un pompier. A ce jeu encore très hypothétique du plan B, plusieurs noms ressortent de manière plus fréquente que d'autres, comme ceux d'Alain Juppé, le candidat "logique" puisqu'il est arrivé 2e lors de la primaire, mais aussi François Baroin ou Xavier Bertrand. Pour le moment, publiquement, tout le monde assure son soutien à François Fillon. Jusqu'aux prochaines révélations...

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