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Affaire Benalla : nouveaux rebondissements et nouvelles maladresses

Mardi soir, Alexandre Benalla a finalement annoncé qu'il se rendrait à la convocation de la commission d'enquête du Sénat. Au bout d'une journée de bluff où il avait initialement refusé d'y aller, un choix qui avait reçu l'aval juridique de plusieurs membres du gouvernement...

Mais qui conseille Alexandre Benalla ? Qui a eu l'idée de ce coup de bluff d'hier, annoncé par son avocat ?

Et surtout, pourquoi le porte-parole du Gouvernement et même la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, ont cru bon d'appuyer cette décision en disant qu'elle était juridiquement totalement satisfaisante ? Ils sont intervenus alors que ce n'était franchement pas utile, c'est une maladresse supplémentaire.

On sait que cette audition a des risques pour Alexandre Benalla lui-même et peut-être aussi des risques politiques pour le président de la République puisqu'il risque d'être éclaboussé lorsque Benalla devra raconter quelques scènes de la vie quotidienne à l'Elysée.

On ne défie pas le Sénat. Alexandre Benalla a dû se soumettre hier soir, ça ressemblait à une forme de déroute.

Il y avait un bras de fer engagé et ce sont les sénateurs qui ont gagné. Le gouvernement, qui espérait se débarrasser de cette affaire pour la rentrée, a encore les pieds dedans. Succès garanti pour l'audience de l'ancien conseiller de la présidence.

Il y a bien sûr une exigence de vérité, de transparence dans la démarche du Sénat, ça s'appelle la démocratie. Mais penser qu'il n'y a pas d'arrière-pensées serait naïf. Il y a une démarche politique. Le Sénat incarne aujourd'hui l'opposition, la droite et la gauche confondue. C'est la revanche du vieux monde. Pour en être convaincu, il faut revenir à une interview du président de la Commission Philippe Bas dans Le Monde le 8 août.

Il disait : "Le pouvoir se montre tel qu'il est. La fumée du Macronisme va disparaître et on verra ce qu'il y a derrière. La technocratie, le narcissisme et la solitude."

Il y a aussi une volonté politique derrière cette démarche et il est évident qu'aujourd'hui, la réponse du gouvernement sera moins juridique que politique.

 

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