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À Paris, les députés assurent le service après-vente des réformes 

Par Benjamin Rieth

Transformation des institutions, hausse de la CSG, jour de carence pour les fonctionnaires, la semaine a été riche en matière de propositions du gouvernement. L’heure est maintenant aux explications pour les députés. Sud Radio a suivi Pierre-Yves Bournazel dans la 18e circonscription de Paris.

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En une semaine, les annonces de réforme se sont multipliées entre le discours au Congrès d’Emmanuel Macron et le discours de politique générale d’Édouard Philippe. Problème : 58 % des français interrogés lors d’un sondage Odoxa publié mardi seraient défavorables à ces annonces. Pour les députés de la majorité ou favorables aux réformes, comme Pierre-Yves Bournazel, il faut donc assurer le service après-vente dans leur circonscription. Samedi matin, devant la mairie du 18e arrondissement de Paris et sous le soleil, il faut peu de temps pour que le député soit interpellé. D’abord sur des problèmes locaux, notamment la consommation de stupéfiants dans les stations de métro, puis très vite sur les réformes nationales. "La loi travail, je la trouve pas mal, tout comme Nicolas Hulot et son idée de véhicules électriques, même si je n’y crois pas trop. Le délai est court", cite Christophe, gérant d’une épicerie. 

Des réformes rapides

Si le début de visite est plutôt calme, avec une bonne impression des premières mesures annoncées, rien de surprenant : la circonscription est largement favorable à Emmanuel Macron. Ainsi, aux dernières législatives, Pierre-Yves Bournazel affrontait l’ancienne ministre Myriam El Khomri, et les deux s’affichaient sous l’étiquette Majorité Présidentielle. 

Mais attention, rien n’est gagné pour autant. Il suffit d’évoquer le report de la suppression de la taxe d’habitation à la fin du quinquennat pour délier un peu les langues. "2022, c’est un peu tiré par les cheveux. C’est comme si je disais à mes clients : 'la promotion, c’est dans cinq ans', s’amuse Stéphane dans sa droguerie. Les gens attendant de l’immédiat, du concret tout de suite, pas des promesses à fin de mandat". Pour faire fonctionner son commerce, il attend donc d’autres mesures plus rapidement. "Il n’y a pas de grosses propositions pour les dirigeants de PME pour les emballer à aller de l’avant. C’est 'oui demain, on va vous faire ça'. Mais si les gens veulent embaucher, c’est tout de suite, ce n’est pas dans un an, deux ans ou trois ans". Une remarque qui fait tout de suite réagir Pierre-Yves Bournazel. "Il y a ceux qui disent que cela va trop vite, et d’autres qui disent qu’il faut que ça aille vite comme ce chef d’entreprise. Il a un commerce et il sait très bien que la simplification administrative et la baisse des charges, c’est absolument urgent pour créer de l’emploi"
 
C’est notamment pour cette raison que Pierre-Yves Bournazel se dit favorable à l’utilisation des ordonnances pour faire passer la réforme du code du travail. Et peu importe l’absence de débats. "Emmanuel Macron a très clairement dit qu’il voulait simplifier les contraintes administratives des entreprises, changer notre politique de formation professionnel, donc les Français savent les réformes qui vont être menées. Maintenant, il faut qu’il y ait un calendrier le plus rapide possible"

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