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Agriculture - Parlons Vrai chez Bourdin : La colère d’un agriculteur contre l’agribashing

Par Aurélie Giraud

Jean-Paul Pelras, écrivain, ancien maraîcher et rédacteur en chef du journal L’Agri.fr, dénonce la "stigmatisation du monde agricole" dans sa "Lettre à ceux qui nous nourrissent et à ceux qui les pourrissent". Il était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 12 avril dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Crédits photo : © DR

Agriculture : la colère monte dans les campagnes. Les agriculteurs se sentent de plus en plus méprisés, injustement montrés du doigt.

Agriculture : "L'acharnement et le mépris ne sont plus acceptés ni compris"

"La colère monte dans les campagnes" confirme Jean-Paul Pelras. "L'acharnement et le mépris envers le monde agricole ne sont plus acceptés ni compris". Il dénonce des attaques "souvent menées par les environnementalistes". Il prend l'exemple de l'irrigation dans les Pyrénées-Orientales, où "le débit réservé dans les rivières a été augmenté au détriment du débit qui était consacré à l'agriculture". "France Nature Environment a cassé un arrêté préfectoral, qui a obligé de remonter le débit dans les rivières" explique-t-il.

"Aujourd'hui, les agriculteurs ne peuvent quasiment plus arroserdéplore-t-il. Cette situation engendre des conséquences dramatiques pour les agriculteurs et les maraîchers, qui risquent de perdre leurs récoltes. Selon Jean-Paul Pelras, il s'agit d'une véritable "guerre d'opinion" qui oppose les agriculteurs, soucieux de vivre de leur métier, et leurs détracteurs, "dont le seul fonds de commerce consiste à les en empêcher".

 

"L'État doit faire le choix entre le dogme écologiste et le métier d'agriculteur""

Un autre exemple de cette situation tendue est l'interdiction de la phosphine par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Cet insecticide, utilisé pour l'exportation par bateau, est exigé par de nombreux pays importateurs sur le continent africain. Sans alternative à la phosphine, les exportations françaises de céréales vers des pays tels que le Togo, le Cameroun, l'Algérie ou l'Egypte pourraient être compromises dès le 25 avril. "On va favoriser l'importation dans tous les domaines" prévient Jean-Paul Pelras. Alors que l'Allemagne et la Belgique ont reconduit l'autorisation de la phosphine pour leurs exportateurs de céréales, la France menace de scier la branche sur laquelle elle est assise.

Quatrième exportateur mondial de blé, la France a exporté pour 11,5 milliards d'euros l'année dernière. Face à cette situation, le gouvernement étudie des solutions juridiques pour contourner l'interdiction de l'ANSES. "À un moment donné, il faut que l'État impose ses décisions" estime Jean-Paul Pelras. Il appelle l'État à "faire le choix entre le dogme écologiste et le métier d'agriculteur". "Ils n'ont qu'à venir passer 365 jours par an dans les champs, payer les prêts et les salariés, payer tout ce que coûte une production" lance-t-il à l'adresse des détracteurs du monde agricole. "Ce sont des marchands d'idéaux !"

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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