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Un ex-conseiller de Trump prêt à parler sur les liens avec la Russie

Par Benjamin Rieth avec AFP

Obligé de démissionner trois mois après le début de mandat de Donald Trump, l'ex-conseiller Michael Flynn accepte de se confier aux commissions d'enquête sur les liens entre le président américain et la Russie. À une seule condition: obtenir l'immunité. 

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Il avait été obligé de démissionner le 13 février dernier après avoir menti au vice-président sur ses contacts avec l'ambassadeur russe aux États-Unis. La presse avait alors révélé qu’il entretenait des contacts réguliers avec l’ambassadeur russe, au moment même où l’administration Obama imposait des sanctions contre Moscou. Aujourd’hui, Michael Flynn, homme-clé du système Trump lors de l’élection puis conseiller présidentiel éphémère, se dit prêt à parler aux commissions d’enquête sur les liens entre le président américain et la Russie. Mais il impose une condition : obtenir l’immunité.

Michael Flynn a soumis cette proposition au FBI, ainsi qu’aux deux commissions d’enquête de la Chambre des représentants et du Sénat. Une offre restée lettre morte pour l’instant, mais selon son avocat, des pourparlers sont en cours. Michael Flynn "a assurément une histoire à raconter et il veut vraiment la raconter, si toutefois les circonstances le permettent", a-t-il écrit.

Une demande d'immunité classique aux États-Unis

Le président des États-Unis ne semble pas très inquiet par le possible témoignage de son ancien conseiller. Comme toujours, c’est sur Twitter, qu’il a commenté cette information. Donald Trump a ainsi conseillé à Michael Flynn de "demander l’immunité" dans ce contexte "chasse aux sorcières" orchestrée par "les médias et les "Démocrates".

Si la demande d'immunité est classique aux États-Unis, dans ce dossier, elle peut être interprétée de diverses manières. Ainsi, selon un avocat spécialisé dans les questions de sécurité nationale, cette demande pourrait être qu'une "préparation de défense maligne". Michael Flynn pourrait également vouloir éviter d'éventuelles poursuites judiciaires suite à son témoignage. D'ailleurs, lors de la campagne, il avait une interprétation très personnelle de ce genre de demande. "Lorsqu'on vous donne l'immunité, cela signifie que vous avez probablement commis un crime", avait assuré l'ex-conseiller du président en parlant de l'immunité accordée à certains proches d'Hillary Clinton.

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