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Trump limoge le patron du FBI et réveille le spectre du Watergate de Nixon

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

En limogeant James Comey, patron du FBI, en pleine enquête sur l'ingérence russe sur la campagne américaine, Donald Trump a rappelé des heures sombres de l'histoire récente américaine, celles de Richard Nixon, poussé à la démission par le scandale du Watergate.

Donald Trump, dans le bureau ovale ©MANDEL NGAN - AFP

La semaine qui s'achève restera comme l'une des plus mouvementées de la présidence naissante de Donald Trump.

Après le limogeage, mardi, du chef du FBI, James Comey, le président des États-Unis s'est fendu d'un tweet mystérieux, dans lequel il intimait à James Comey de garder le silence sur son renvoi, évoquant des "enregistrements".

 

"James Comey faire bien d'espérer qu'il n'existe pas "d'enregistrements" de nos conversations avant qu'il ne commence à faire des révélations à la presse !"

Il n'en fallait pas plus pour faire renaître le spectre du Watergate, scandale d'écoutes qui a poussé Richard Nixon à la démission le 8 août 1974.

Le renvoi du patron du FBI avait déjà suscité des critiques outre-Atlantique, mais ce tweet a entraîné des réactions outrées, les ténors démocrates demandant la nomination d'un procureur spécial pour enquêter sur les liens présumés entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Une demande rejetée par le camp républicain qui, s'il maintient un soutien de façade, laisse paraître des signes d'agacement, voire d'effarement, face au comportement du président.

Pour le sénateur républicain du Nebraska, Ben Sasse, le timing de ce renvoi est "très troublant". Sur la radio publique NPR, il a appelé Donald Trump à passer "plus de temps à répondre à la crise de confiance du public" envers la classe politique et les institutions plutôt que de l'alimenter.

Interrogé vendredi sur l'existence ou non d'un système d'enregistrement des conversations privées du président, comme semble l'indiquer le tweet de Donald Trump, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer a répondu d'une phrase laconique : "Le président n'a rien d'autre à ajouter."

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