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Pour Vladimir Poutine, la situation sera "moins bien" avec Macron qu’avec Chirac

Par Benjamin Jeanjean

En marge d’un sommet international organisé ce week-end à Pékin, le président russe Vladimir Poutine s’est brièvement exprimé sur l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République française.

Krementchouk
Les forces russes auraient procédé à des frappes sur un centre commercial de la ville de Krementchouk. (ODD Andersen - AFP))

Soupçonnée de vouloir interférer dans la campagne présidentielle française, notamment via les réseaux sociaux et certaines attaques informatiques, la Russie a été largement évoquée ces derniers mois dans la presse française. Il faut dire que cette élection présidentielle intéressait fortement Moscou, engagée dans un bras de fer diplomatique international avec l’Occident, notamment sur le cas de la Syrie. Mais alors que plusieurs candidats à l’Élysée prônaient une attitude différente vis-à-vis de la Russie (François Fillon, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon…), c’est finalement Emmanuel Macron, partisan d’une ligne de fermeté envers la Russie, qui a été élu.

Quand Poutine salue l’élection de Macron, mais regrette Chirac

Une élection à laquelle Vladimir Poutine a été appelé à réagir ce week-end. Présent à Pékin dans le cadre du sommet de la Route de la soie, le dirigeant a ainsi estimé que la situation serait "mieux" avec Emmanuel Macron que sous le quinquennat Hollande, "mais moins bien qu'avec Chirac !". Une anecdote rapportée ce dimanche sur Twitter par Jean-Pierre Raffarin, lui aussi présent sur place.

Il faut dire que Vladimir Poutine est un admirateur de longue date de Jacques Chirac, qui s’était prononcé lors de son double mandat pour une politique internationale française indépendante des États-Unis, comme par exemple lors de l’intervention américaine en Irak, en 2003. En 2015, Vladimir Poutine avait ainsi rendu un hommage appuyé au "savoir encyclopédique" et à la parfaite connaissance des relations internationales de l’ancien Président. Emmanuel Macron disposera de cinq années pour trouver grâce aux yeux de son partenaire. "Il avait prévu la destruction de ces États (Ndlr : la Libye et la Syrie), que le terrorisme prospérerait, des attentats comme on en a vu à Paris. Chirac pensait à tout ça à l'époque, et il avait raison", avait-il ajouté. 

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