Il n'y a toujours pas de Gouvernement aux Pays-Bas. Après un week-end de réflexion accordé aux partis vainqueurs des élections législatives du 15 mars dernier, les négociations sont dans l'impasse ce lundi.
Le Parti libéral du Premier ministre sortant, Mark Rutte, est arrivé en tête, avec 33 sièges, du scrutin législatif. Mais la semaine dernière, les négociations pour former un gouvernement de coalition avec le parti écologiste (14 sièges), les chrétiens-démocrates (19 sièges) et les progressistes (19 sièges), ont échoué.
C'est le parti écologiste qui a refusé le compromis proposé et les libéraux, les chrétiens-démocrates et les progressistes sont à la recherche d'un nouveau quatrième parti, voire d'un cinquième, afin d'obtenir la majorité absolue à la chambre basse du Parlement, qui compte 150 sièges.
Seulement, sur de grands enjeux politiques, comme l'immigration ou le climat, les divergences gauche-droite sont importantes, ce qui rend difficiles les négociations entre les formations politiques. Une coalition avec l'Union chrétienne serait "trop conservatrice" pour les progressistes. C'est pourtant la solution qui devrait être présentée par Edith Schippers, responsable politique qui supervise les négociations et qui sera soumise au vote des différents partis.
Il faut dire que les alternatives ne sont pas légion. Le Parti socialiste a répété son refus de participer au gouvernement, refusant une collaboration avec les libéraux, tout comme les travaillistes.
Avec 20 sièges, le parti anti-islam et anti-Europe de Geert Wilders reste à l'écart de ces tractations mais, par son succès, il a rendu la formation d'une coalition beaucoup plus difficile. Mark Rutte, Premier ministre sortant, s'est engagé à ne pas se tourner vers cette formation pour former un Gouvernement. En 2012, déjà, Mark Rutte avait mis 54 jours pour trouver une alliance lui permettant de créer un gouvernement.