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Les journaux suédois et norvégiens disent stop aux poissons d’avril

Par Benjamin Rieth avec AFP

Les journaux suédois et norvégiens renoncent au traditionnel poisson d’avril face à l’essor des "fake news". Ils craignent une confusion.

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Ce n’est pas un poisson d’avril. Plusieurs journaux suédois et norvégiens ont abandonné l’idée de piéger, comme chaque année, leur lecteur avec une fausse information pour le 1er avril. "Sachant la facilité avec laquelle les fausses nouvelles se répandent, je ne veux pas voir la marque du Smålandsposten entachée par une histoire potentiellement virale et fausse", a écrit dans un éditorial le rédacteur en chef du quotidien suédois Smålandsposten, Magnus Karlsson avant d’ajouter : "Nous travaillons comme je l'ai dit sur des informations authentiques. Y compris le 1er avril".

Un discours auquel adhèrent plusieurs autres grands médias du pays. Ainsi, les journaux du groupe Hallspressen, du Västerbottens-Kuriren et de Dalarnas Tidningar renoncent, eux aussi, à publier un poisson d’avril. "On en a parlé au sein de la rédaction, on y a beaucoup réfléchi, et c'est la décision qu'on a prise", a expliqué le rédacteur en chef du Jönköpings-Posten, Erik Berger. "On a eu l'impression, voyant le débat et les discussions autour de la crédibilité des médias, s'ajoutant aux fausses infos, qu'on ne veut plus faire ça cette année", a affirmé celui du Västerbottens-Kuriren, Ingvar Näslund.

En Norvège aussi, il n'y aura pas de poisson d'avril

L’année a été marquée, à travers le monde, par une prolifération de ces fausses informations, notamment lors de la campagne présidentielle aux États-Unis. Donald Trump s’est fait l’écho de plusieurs de ces fake news et continue depuis le bureau de la Maison Blanche. En février dernier, il avait relayé une rumeur autour d’une attaque terroriste en Suède qui n’a jamais eu lieu. 

En Norvège, il n’y aura pas de grand changement par rapport aux autres années. La tradition a été laissée de côté par les grands médias nationaux depuis quelques temps. Seul des quotidiens régionaux vont y renoncer. "Dans le climat dans lequel nous sommes, avec de fausses nouvelles qui se répandent, ce serait une erreur de notre part, nous qui vivons de notre crédibilité, de donner de fausses infos jusque parce que le calendrier dit qu'on est le 1er avril", a déclaré le rédacteur en chef de Bergens Tidende, Øyulf Hjertenes.

"Je pense que nous devons faire attention avec l'idée de tromper les gens (...) Ce qui est écrit dans Drammens Tidende doit être vrai", a affirmé pour sa part sa consoeur de Drammens Tidende, Kristin Monstad.

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