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Le président du Brésil Michel Temer obtient un répit et sauve son poste

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le Tribunal supérieur électoral a prononcé un non-lieu contre le président brésilien Michel Temer, lui accordant un léger répit dans la tempête politico-judiciaire qui le concerne, sur fonds d'accusations d'irrégularités financières dans la campagne menée en 2014 aux côtés de Dilma Roussef.

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Il s'en est fallu de peu. Avec quatre voix contre trois, les juges du Tribunal Supérieur Électoral ont décidé de ne pas invalider le mandat de Michel Temer, le président brésilien, malgré les accusations d'irrégularités financières dans la campagne menée, en 2014, aux côtés de Dilma Roussef, dont il était vice-président.

Le président du Brésil obtient ainsi un léger répit dans la tempête politico-judiciaire qui le secoue, mais de nouvelles turbulences menacent. Dans l'immédiat, la décision du TSE évite qu'un deuxième chef d'État ne soit chassé de son poste, un an après la destitution fracassante de Dilma Roussef.

Il y a un an, Michel Temer remplaçait donc Dilma Roussef en promettant de "remettre le Brésil sur les rails", misant notamment sur une véritable politique d'austérité, avec des mesures fortement impopulaires, mais censées sortir le pays de la récession.

Seulement, il y a un mois, un enregistrement dans lequel Michel Temer semble donner son accord pour acheter le silence d'un député, aujourd'hui en prison, a provoqué un véritable séisme politique.

Depuis, les appels à la démission se sont multipliés. Il est également visé par une enquête de la Cour Suprême pour corruption passive et entrave à la justice.

S'il est inculpé, Michel Temer devra quitter le pouvoir. Mais pour cela, la procédure doit, auparavant, être approuvée par les deux tiers des députés. S'il bénéficiait, jusqu'à la révélation de cet enregistrement, d'une base parlementaire solide, sa situation est beaucoup plus précaire aujourd'hui.

Lundi, le parti centriste PSDB, son principal allié politique, tiendra une réunion pour décider s'il quitte ou non le navire. Alors que quatre ministres issus de ce parti composent le gouvernement, le chef de l'État se retrouverait fort affaibli en cas de défection et ne pourrait sans doute plus mener ses réformes.

Selon de nombreux commentateurs politiques, c'est pour le moment l'absence d'alternative crédible pour le remplacer qui sauve Michel Temer et dissuade ses alliés de le lâcher.

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