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Grèce : Alexis Tsipras a proposé ses réformes aux créanciers

Par Jérémy Jeantet

Le Premier ministre grec a transmis jeudi soir ses propositions de réformes, répondant en grande partie aux attentes des créanciers.

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Comme attendu, la Grèce a formulé jeudi soir ses propositions de réformes pour restructurer son économie. Malgré le "non" au référendum de dimanche dernier, beaucoup de ces propositions répondent aux mesures exigées par les créanciers le 26 juin dernier et refusées par le peuple grec. Dans un document de 13 pages, intitulé "actions prioritaires et engagements", le Gouvernement grec s'engage à s'attaquer aux retraites, à la TVA ou encore aux impôts. L'âge de départ à la retraite passe à 67 ans mais pourrait être abaissé à 62 ans avec 40 années de travail. Le document prévoit également qu'il sera relevé progressivement jusqu'en 2022. Alexis Tsipras a également cédé sur les retraites complémentaires pour les plus modestes et accepte le principe de sa suppression, ce qu'il s'était toujours refusé à faire ces dernières semaines. Le Gouvernement grec accepte également un taux de TVA de 23 % pour la restauration (contre 13 % auparavant) et de 13 % dans l'hôtellerie. Une façon de profiter de la manne d'argent que peut apporter le tourisme, l'un des poumons économiques du pays. La TVA sur les produits de luxe est également rehaussée.

Alexis Tsipras cède aux exigences des créanciers

La taxe sur les sociétés est elle aussi augmentée, passant de 26 % à 28 %. Une mesure demandée par les créanciers alors qu'Athènes souhaitait initialement la fixer à 29 %. Une hausse d'impôts est également prévue pour les armateurs. Plusieurs mesures sont prévues pour lutter contre l'évasion fiscale et pour réorganiser la collecte de l'impôt. Les avantages fiscaux des îles sont également supprimés, dès octobre, et progressivement jusqu'à la fin de l'année 2016, notamment les îles les plus riches et touristiques. En échange de ces mesures, Athènes souhaite que les objectifs budgétaires des créanciers, à savoir un excédent primaire de 1 % en 2015, 2 % en 2016 et 3 % en 2017, soient revus à la baisse compte tenu des difficultés économiques qui se sont aggravées ces derniers jours. La question de la restructuration de la dette a également été abordée.

Un week-end décisif

Le Parlement grec doit se prononcer sur ces mesures ce vendredi, avant un week-end qui s'annonce décisif. Dès vendredi soir, la BCE, le FMI et la Commission européenne évalueront ces propositions. Samedi après-midi, les membres de l'Eurogroupe analyseront à leur tour ces mesures et jugeront de l'opportunité de rouvrir ou non les négociations.Et enfin, dimanche, un sommet européen des chefs d'Etat et de Gouvernement se prononcera sur l'acceptation ou non de ces propositions. Si elles sont acceptées, elles pourraient être transformées en lois dès la semaine prochaine. Sinon, le manque de liquidités se fera un peu plus sentir en Grèce et une sortie de la zone euro serait certainement imminente.

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