single.php

États-Unis : ce qu'il faut retenir du discours de Trump devant le Congrès

Par Mathieu D'Hondt

Le président américain s'est exprimé pour la première fois devant le Congrès, la nuit dernière. Un discours bien plus mesuré que ne l'avait été celui prononcé lors de l'investiture.

Thumbnail

Après un mois inaugural de présidence marqué par des difficultés internes et des relations houleuses avec la presse, le néo-président américain était attendu au tournant la nuit dernière, pour son grand oral devant le Congrès de Washington.

Avant même son arrivée, le décor était planté. Ainsi, une quarantaine d'élues de l'opposition avaient décidé de protester à leur manière en se présentant dans l'hémicycle toutes de blanc vêtues, couleur immaculée symbolisant traditionnellement le mouvement des suffragettes et par extension la défense des droits des femmes. C'est dans cette ambiance particulière, accentuée par l’accueil pour le moins glacial des Démocrates, que Donald Trump s'est avancé à la tribune afin de prononcer un discours bien plus mesuré que prévu.

Un ton solennel qui contraste avec le discours d'investiture

Contrairement au ton vindicatif employé lors de la cérémonie d'investiture le 20 janvier dernier, le 45e président des États-Unis a cette fois troqué ses habituelles saillies provocatrices contre un discours davantage solennel, bien plus propice à l'événement et au lieu.

Sans renier ses promesses de campagne, Donald Trump a adopté une stature beaucoup plus conforme à celle d'un chef d'Etat, affirmant qu'un "nouveau chapitre de la grandeur américaine s'ouvrait". Alors qu'il n'avait eu de cesse jusqu'a présent de critiquer le bilan de son prédécesseur, il a pourtant fait preuve de mesure tendant au passage la main aux Démocrates à qui il s'est adressé en ces termes : "Nous assistons au renouveau de l'esprit américain [...] Telle est notre vision, telle est notre mission, mais le seul moyen d'y arriver est d'être rassemblés". Concernant l'"Obamacare", il a promis la mise en place s'un système de protection moins cher et plus adapté.

Contrôle de l'immigration, protectionnisme et monde pacifié

Exhortant son auditoire au consensus, Donald Trump n'en a pas pour autant oublié ses mesures phares et néanmoins controversées qui continuent de diviser le pays. Ainsi, il a réaffirmé sa détermination à faire appliquer une politique stricte en matière d'immigration, expliquant qu'il s'agissait là d'une condition sine qua non pour permettre aux Américains de vivre mieux. Il a notamment déclaré que l'application des lois migratoires permettra "d'augmenter les salaires et d'aider les chômeurs", ajoutant que cela conduirait à faire des économies tout en renforçant la sécurité des "communautés". Dans le même temps, il a concédé qu'une réforme de l'immigration, basée sur le modèle canadien fonctionnant au mérite, était à l’étude.

Même fermeté en ce qui concerne le protectionnisme qu'il a toujours prôné, avec un discours dépourvu d’ambiguïté quant aux orientations que doit suivre la politique économique du pays. Selon lui, son administration doit s'évertuer à "faire redémarrer le moteur de l'économie américaine et faire en sorte qu'il soit plus facile pour les entreprises de faire des affaires aux États-Unis et plus difficile d'en partir". Un véritable plaidoyer contre les délocalisations.

Enfin, Donald Trump est resté peu loquace à l'heure d'évoquer la politique internationale. S'il s'est de nouveau prononcé sur la lutte contre le "terrorisme islamique" qu'il souhaite "rayer de la carte", il n'a en revanche que très peu parlé de la position des États-Unis dans le monde affirmant tout de même que son "travail" n'était pas de représenter ce dernier mais bien son pays. Promettant qu'il allait soutenir l'OTAN, il a conclu en militant pour la paix, "l'harmonie et la stabilité".

 

 

L'info en continu
16H
15H
14H
13H
10H
09H
08H
07H
06H
04H
00H
Revenir
au direct

À Suivre
/