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En Syrie, les violences diminuent après l'accord Russie - Iran - Turquie

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Au début de la mise en place d'un accord conclue entre la Russie, l'Iran et la Turquie, les violences étaient en net recul dans plusieurs provinces syriennes, ce samedi.

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Déjà les premiers effets de l'accord signé jeudi par la Russie et l'Iran avec la Turquie ? Ce samedi, les violences étaient en tout cas moins nombreuses dans plusieurs provinces de Syrie, alors que l'accord de "désescalade" entrait en vigueur.

Ce mémorandum prévoit en effet que quatre zones de désescalade soient mises en place en Syrie. Les pays signataires, alliés du régime de Bachal al-Assad pour la Russie et l'Iran et soutien de la rébellion pour la Turquie, doivent également envoyer des forces pour surveiller ces zones et le bon respect de l'accord.

Aucune mention ne prévoit, cependant, la fin des affrontements. Quelques combats et quelques bombardements ont bien éclaté, mais leur intensité était beaucoup moins importante que d'habitude, comme l'a confirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme.

L'opposition syrienne avait fait part de ses "préoccupations au sujet de l'ambiguïté" de cet accord qui, selon elle, "n'offre pas toutes les garanties nécessaires et manque de mécanismes de vérification".

Le mémorandum signé par les trois pays prévoit également une amélioration de la situation humanitaire, ainsi que la création des "conditions pour faire avancer le processus politique".

Il ne s'agit pas de la première tentative d'avancer vers un cessez-le-feu en Syrie, dans une guerre qui dure depuis 6 ans et qui a déjà fait plus de 320 000 morts.

En plus des "zones de désescalade", sont également prévues des "zones de sécurité", avec des postes de contrôle et des centres de surveillance, qui seront tenus conjointement par "les forces des pays garants". Dans ces zones, les forces gouvernementales et les groupes armés de l'opposition devront cesser d'utiliser tout types d'armes, y compris l'aviation.

Ces quatre zones de désescalade concernent la province d'Idleb, dans le nord-ouest, contrôlée par une coalition de rebelles islamistes et de jihadistes, ainsi que les provinces de Deraa et Qouneitra dans le sud du pays, majoritairement contrôlées par les rebelles. Il y aura également une zone dans la province de Homs, dans le centre du pays, ainsi que la Ghouta orientale, le plus important bastion rebelle dans le grande banlieue de Damas. Selon un haut responsables de l'état major russe, 2,67 millions de civils et 41 500 rebelles sont concernés.

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