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Corée du Sud : la présidente Park Geun-Hye destituée par la justice

Par Benjamin Jeanjean

Empêtrée depuis des mois dans un scandale de corruption, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a été destituée par la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays.

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C’est un scandale qui plombait depuis des mois la vie de Park Geun-Hye, première femme présidente de la Corée du Sud depuis son triomphe électoral de 2012. À 65 ans, celle qui est également la fille de l’ancien dictateur militaire Park Chung-hee (qui dirigea le pays de 1961 à 1979) est mouillée dans une affaire impliquant son amie et confidente Choi Soon-Hye, jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels. Au plus bas dans les sondages, Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale, qui lui reprochait sa complicité avec Mme Choi.

Park Geun-Hye trop naïve envers les agissements d’une proche ?

Or, la Cour constitutionnelle sud-coréenne, plus haute instance judiciaire du pays, a entériné ce vendredi la destitution de Park Geun-Hye, par décision unanime. Elle perd par la même occasion son immunité présidentielle, l’exposant à d’éventuelles poursuites judiciaires. Le président de la cour, Lee Jung-Mi, a notamment déclaré que les actes de la Présidente "ont porté gravement atteinte à l'esprit (...) de la démocratie et de l’État de droit". "Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois, et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail. Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l'Etat, les a démenties quand des soupçons ont émergé, et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons", précise l’arrêt de la cour.

Nouvelle élection à prévoir

Alors que Mme Park s'est excusée à de multiples reprises pour ce scandale tout en démentant toute malversation personnelle, sa destitution enclenche le processus d’une nouvelle élection présidentielle qui devrait se tenir le 5 mai. À l’heure actuelle, Moon Jae-In, ancien leader du Parti démocratique, formation de l'opposition, tient largement la corde, avec le soutien de 36,1% des électeurs, selon un récent sondage Realmeter.

(Avec AFP)

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