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Natacha Polony : "Rien n'est perdu s'il y a une volonté politique"

INTERVIEW SUD RADIO - La journaliste Natacha Polony était l'invité médias du "10h - Midi" de Sud Radio le 24 septembre 2025, pour parler de son souhait de lancer une revue trimestrielle, L'audace.

Natacha Polony
Natacha Polony, invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Natacha Polony souhaite lancer une revue trimestrielle intitulée L’audace !. Le projet n'est toujours pas financé : les journalistes espèrent récolter des fonds via une campagne de financement participatif. "Je veux réunir ceux qui croient encore en la France. C'est, ça l'idée : c'est de faire parler des gens qui ont différents points de vue, différentes idéologies, mais qui croient qu'on ne va pas se résoudre à regarder ce pays s'effondrer, et donc qui veulent apporter des propositions", a-t-elle expliqué.

Natacha Polony : "On avait envie d'un titre qui porte vers l'avenir"

"C'est un combat, et ça se fonde sur l'argumentation et le travail. C'est pour ça qu'une revue trimestrielle papier, c'est un format intéressant, parce que c'est un format qui sort de l'immédiateté, des invectives, des slogans. C'est du temps long. Ça permet de traiter des sujets selon différents prismes. Parce que l'idée, quand on prend un dossier, est de le traiter d'un point de vue économique, politique, historique, géostratégique… Et donc de donner aux citoyens les arguments pour se forger leur propre vision. Ça les sort de l'émotion pure, de l'éruptivité. Est-il trop tard pour redresser la France? Non", a déclaré Natacha Polony.

Natacha Polony positionne sa future revue comme un titre qui fera des propositions pour redresser la France. "Je ne suis pas quelqu'un qui nourrit le rêve de plaquer le passé sur le présent. L'idée de ce titre, L'audace !, on l'a voulu parce qu'on avait envie d'un titre qui porte vers l'avenir, il y a cette idée d'une dynamique. L'idée que rien n'est perdu s'il y a une volonté politique, s'il y a une vision de ce que doit être l'avenir de la France. C'est-à-dire on réunit tous les gens qui ont envie de défendre les intérêts des citoyens français. Donc, l'idée c'est de dire : 'ben voilà, on va faire des propositions'."

"C'est quasiment un livre, mais qui traite de plusieurs sujets, qui fait intervenir des spécialistes, qui fait des décrochages sur des sujets culturels"

Pourquoi vouloir lancer une revue de 140 pages et pas un magazine ? "Ce n'est ni un journal ni un magazine, c'est une revue, parce que ce modèle-là peut tenir économiquement. Un news magazine hebdomadaire est un format qui a été créé aux États-Unis dans les années 1950-1960. Alors qu'une revue, c'est sur du temps plus long : 140 pages, c'est quelque chose d'épais, puisqu'on a un trimestre entier pour le lire. C'est présent dans les kiosques et les librairies parce que c'est quasiment un livre, mais qui traite de plusieurs sujets, qui fait intervenir des spécialistes, qui fait des décrochages sur des sujets un petit peu plus culturels, plus lointains.

Pourquoi est-ce intéressant ? Parce que c'est un modèle qui permet d'être indépendant. C'est-à-dire qu'une revue trimestrielle coûte moins cher à faire. Le problème de la presse aujourd'hui, c'est que ça coûte très cher et que du coup, il n'y a que des milliardaires, des grands groupes qui peuvent posséder la presse écrite. S'extraire de ce modèle-là, faire une revue qui dépendra uniquement de ses lecteurs, je trouve ça intéressant en termes de liberté de ton. C'est aujourd'hui quelque chose d'absolument essentiel de pouvoir écrire ce qu'on veut, surtout quand on touche à des sujets géopolitiques, des sujets de souveraineté. L'indépendance est fondamentale", a expliqué Natacha Polony.

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