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Laurie Cholewa : "Le nombre de rôles pour les comédiennes passé 45 ans est assez terrible"

Par Jean Baptiste Giraud

La journaliste Laurie Cholewa était l'invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 30 mai 2023 dans "Le 10h - midi".

Laurie Cholewa
Laurie Cholewa, , invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Le 30 mai 2023 à 23h10, Canal+ diffuse le documentaire de Laurie Cholewa intitulé "Re – Belles". Il sera ensuite disponible sur Mycanal.

 

Laurie Cholewa : "Seuls 6% des rôles sont donnés à des femmes après 50 ans"

Et si vieillir au cinéma n'était plus un drame ? C’est un paradoxe qui sonne comme une injustice : les femmes de plus de 45 ans représentent un quart de la population française, soit 17 millions de personnes, et pourtant sur nos écrans, elles sont invisibles, ou presque. Alors pourquoi refuse-t-on aux actrices le droit de vieillir ? Y aurait-il une "date de péremption" à l'écran pour les femmes, et pas pour les hommes ? Les rôles proposés seraient-ils plus stéréotypés pour les comédiennes de plus de 45 ans ? Les prestigieux prix remportés par ces femmes et les nouvelles représentations dans la publicité comme dans la mode permettent-ils de faire bouger les choses ? Ce film propose de mieux comprendre pourquoi le Septième art a si longtemps mis à l'écart la femme prenant de l'âge.

 


"Le nombre de rôles pour les comédiennes passé 45 ans est assez terrible. Quand j’ai eu 40 ans, je me suis dit : 'je vais être périmée, combien de temps me reste-t-il pour accomplir tout ce que je veux accomplir dans ma vie professionnelle de femme ?'. Il faut savoir que les femmes de plus de 50 ans, c’est 22% de la population française, mais seuls 6% des rôles sont donnés à des femmes après 50 ans", dénonce Laurie Cholewa.

"Si nous ne croyons pas qu’une femme puisse être périmée après 40 ou 50 ans, toute la société va prendre acte de cela"

Comme l’explique Laurie Cholewa, en termes de regard porté sur le vieillissement, il y a une différence importante entre les hommes et les femmes. "On nous a tellement martelé que les hommes se bonifiaient avec l’âge, alors que les femmes vieillissaient. C’est quand même une injonction à la jeunesse éternelle pour les femmes que la société nous imposait. C’est ce qu’on veut montrer dans le doc : des actrices qui sont épanouies, belles, qui travaillent bien, qui ont de belles carrières. On voulait aussi dire que si nous ne croyons pas qu’une femme puisse être périmée après 40 ou 50 ans, toute la société va prendre acte de cela.

 


Toutes celles qui ont témoigné dans le documentaire étaient ravies de le faire. Elles avaient des choses à dire et elles étaient ravies de prendre la parole. Ce n’était pas du tout un problème de les convaincre." Mais tout n’est pas noir pour autant. "Il y a de plus en plus de rôles intéressants. Il y a aussi des exceptions comme Isabelle Huppert et Fanny Ardant et autres actrices qui n’ont jamais souffert de ça", a nuancé Laurie Cholewa.

 

 

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Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans le 10h - midi Sud Radio avec Valérie Expert.

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