Le dimanche 1er juin 2025 à 21h04, M6 diffuse : "Une Ambition Intime, La relève", une émission produite et présentée par Karine Le Marchand.
Karine Le Marchand : "Gérald Darmanin, c'est quelqu'un qui prend toujours le pouls de la population"
Quel élément est commun à ces quatre personnalités politiques ? "Ce sont des personnes pour qui leur parcours personnel est complètement en phase avec leur investissement politique. Gérald Darmanin et Jordan Bardella ont cela de commun qu'ils se sont engagés en politique à l'âge de 16 ans, parce qu'ils avaient des convictions très profondes", a répondu Karine Le Marchand.
De ces quatre personnalités politiques, Karine Le Marchand ne connaissait qu'une seule. "Je connaissais Gérald Darmanin, c'est tout. Hors émission, je l'avais vu cinq fois quand même. Je l'avais rencontré à un dîner. À l'époque, il était au Budget, et je pense qu'il s'ennuyait un peu. Il était un tout jeune un ministre, et il avait un ami commun qui organisait au ministère des dîners avec des gens complètement différents, pour faire son réseau. Après, on s'était revus deux-trois fois. Après, quand il était ministre de l'Intérieur, il m'a dit : 'Viens déjeuner au ministère, j'aimerais bien avoir ton avis'. C'est quelqu'un qui prend toujours le pouls de la population. D'ailleurs, quand il va à Tourcoing, dans son fief, il demande à la mère : 'Qu'est-ce qu'ils disent, les gens ?'. Pour lui, c'est très important de ne pas être hors sol et de toujours être proche des gens."
"Jordan Bardella s'est engagé auprès de Marine Le Pen suite à un exposé au lycée"
Quelle est l'histoire de Jordan Bardella ? "Jordan Bardella s'est engagé auprès de Marine Le Pen parce que c'était surtout la personnalité de Marine qui lui plaisait. Il l'a fait suite à un exposé qu'il devait faire en classe, où la prof leur a dit : 'Il y a une présidentielle, faites un exposé sur les partis que vous voulez, je ne vous autorise à critiquer qu'un seul parti, c'est le Front national'. Du coup, ça a intéressé Jordan Bardella, il ne connaissait rien en politique. Il s'est intéressé au Front national par syndrome d'opposition. Il a rencontré Marine Le Pen, et il s'est engagé. Cela veut dire que tout ce système de 'il faut diaboliser les personnes pour lesquelles on ne vote pas', ça ne fonctionne pas. Au contraire, ça attire", a raconté Karine Le Marchand.
Sous quel angle cette émission présente-t-elle Jordan Bardella ? "Comment un gamin à l'âge de 16 ans s'investit au Front national, alors qu'il vient d'une cité ? Comment construit-il ses opinions politiques, alors que ses parents ne votent pas ? Son père n'avait jamais voté avant de voter pour lui, d'ailleurs, Et sa mère a voté pour la droite modérée depuis toujours. Mais la politique ne faisait pas du tout partie de la conversation à table. Comment un petit garçon, qui est hyper timide, qui a du mal à parler aux adultes, aux enfants de son âge, qui n'a pas beaucoup de copains… Comment arrive-t-il à devenir un tribun incroyable, une star sur les réseaux sociaux en seulement dix ans ? C'est fou !", a raconté Karine Le Marchand.
"Croire qu'un politique mange le sang des enfants au déjeuner, c'est complètement con"
Selon Karine Le Marchand, ce qui a fait le succès de Jordan Bardella, c'est sa capacité à bien se servir des réseaux sociaux. "Contrairement aux autres, Jordan Bardella a complètement accaparé les réseaux sociaux. Il sait très bien s'en servir, et il mesure sa communication. Il va laisser voir ce qu'il a envie de laisser voir, ou pas. Il montre de lui un visage assez quotidien à des jeunes qui se sont mis à voter, se sont mis à le suivre et à l'aimer, parce que c'est presqu'une rock star. Mais en tout cas, il a réussi sur ce coup-là de la communication ce que fait très bien Trump, mais ce que ne savent pas faire les politiques français, parce qu'ils se bouchent le nez : 'non, non, non'."
Cette émission rend-elle les politiques sympathiques ? "C'est pour ça que la parité [politique] est fondamentale dans cette émission : on a pris quatre partis différents. C'est évident que montrer l'humanité de quelqu'un, ça le rend sympathique. Mais croire qu'un politique n'est pas humain ou qu'il mange le sang des enfants au déjeuner, c'est complètement con", a déclaré Karine Le Marchand.
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