Le mercredi 15 novembre 2023 à 21 heures, la chaîne Canal+ Doc entame la diffusion du documentaire d'Iman Ghouali et Camille Bouvier-Lapierre intitulé "Sans issue, la tuerie de Chevaline". Les 3 premiers épisodes seront diffusés le 15 novembre, et les 3 autres le mercredi 22 novembre.
Iman Ghouali : "Dans le système anglo-saxon, avant de mettre quelqu’un en garde-à-vue, il faut avoir rassemblé des preuves"
"C’est une affaire que les Anglais appellent 'yes but'. À chaque fois qu’on a une nouvelle piste, on y croit, on se dit que c’est forcément la bonne. Puis, il y a un « mais ». Et finalement, on n’y arrive pas. C’est une affaire hors normes, une affaire tentaculaire, dans laquelle il y a moult pistes. Et aujourd’hui, ça reste une énigme au point qu’on ne sait pas quel était le mobile. On ne sait pas lequel des protagonistes était visé, ou bien s’ils étaient tout simplement tous au mauvais endroit au mauvais moment", a déclaré Iman Ghouali.
'La tuerie de Chevaline', qui a l'héritage ?
.@IGhouali : "ça a été partagé entre le frère et deux petites filles. En Angleterre, le frère a bénéficié d'un non lieu y compris pour ses histoires de spoliation"https://t.co/C9tnMK4Wyn pic.twitter.com/XADzGGruP0
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Comme l’explique Iman Ghouali, il y a des différences notables entre la façon de travailler des policiers français et anglais. "Dans le système anglo-saxon, avant d’aller mettre quelqu’un en garde-à-vue, il faut avoir rassemblé un certain nombre de preuves, il faut être sûr. Nous, en France, on a tendance à placer quelqu’un en garde-à-vue, perquisitionner, regarder ce que l’on a, interroger… Ça crée des tensions. En plus, ils ne partageaient pas du tout le même point de vue, les mêmes idées… Les Français demandaient aux Anglais de faire des actes d’enquête, les Anglais n’ont pas envie qu’on leur dicte leur travail…"
Camille Bouvier-Lapierre : "Le nuage de points de la caméra Faro nous a permis de nous rapprocher au plus près de la scène de crime"
Peut-on dire que la tuerie de Chevaline est un crime parfait ? "On va dire que le crime parfait n’existe pas, et que pour l’instant, la chance est du côté de l’assassin, et qu’on espère qu’un jour, elle tournera du côté des enquêteurs", a répondu Camille Bouvier-Lapierre.
"On a fait des parallèles avec d’autres affaires. Donc, des infos pourraient arriver par un cas tiers, qui permettraient de compléter les pièces du puzzle. Mais la scène de crime de Chevaline est en soi extrêmement complète. Les pistes et les espoirs vendraient un événement tiers qui arriverait d’une autre affaire. D’ailleurs, à la fin de la série, on explore une affaire connexe, qui coche toutes les cases pour être reliée à l’affaire de Chevaline. Est-elle vraiment liée ? On ne le sait pas", a-t-il ajouté.
La réalisation de 'La tuerie de Chevaline'
.@IGhouali : "c'est la première fois en France qu'on utilise cette caméra en 3 dimensions, qui permet de scanner l'ensemble de la scène de crime"https://t.co/C9tnMK4Wyn pic.twitter.com/3eKdk0eHkK
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Pour ce documentaire, l’équipe a eu recours à une caméra FARO, qui reconstitue la scène de crime de manière extrêmement détaillée. "Le nuage de points de la caméra Faro nous a permis de nous rapprocher au plus près de la scène de crime. Ça nous a permis de rester pudiques et en même temps, d’explorer tous les scénarios. On a essayé d’amener le tueur sur la scène de crime et on a exploré des scénarios en fonction de ce que nous disaient les interviewés. On a proposé des scénarios tels qu’ils ont pu se passer : le cycliste a-t-il été tué en premier ? Est-ce la famille ? Je dirais presque que ça nous a permis de refaire l’enquête", a estimé Camille Bouvier-Lapierre.
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