"Empathie", une série de 10 épisodes de 52 minutes, est disponible sur l'application Canal+. En plus d'avoir créé et écrit cette série, Florence Longpré y interprète le rôle de Suzanne, ancienne criminologue désormais psychiatre.
Florence Longpré : "J'avais commencé à écrire un scénario où le personnage principal était un psychopathe"
De quoi s'agit-il dans cette série ? "C'est un lieu hybride entre un hôpital et une prison. C'est des gens qui ont commis des crimes, qui sont jugés et qui sont criminellement responsables dû à leur maladie. C'est parti d'une erreur. Au départ, comme tout le monde, je suis tombée dans le bain du true crime, ça me fascinait, j'ai fait beaucoup de recherches là-dessus. J'avais commencé à écrire un scénario où le personnage principal était un psychopathe, puis je me faisais bien chier parce que ce que j'aime dans les séries, c'est l'émotion, la psyché humaine, l'expérience humaine.
Mais en rencontrant des psychiatres qui m'ont aidé à comprendre comment on pouvait devenir psychopathe ou narcissique ou sociopathe, c'est là que j'ai trouvé mon sujet, qui était la psyché humaine, la psychiatrie légale. Parce que souvent, on n'a que les gros titres : 'Il a tué sa mère'… Je voulais comprendre les vies derrière, ce qui pouvait pousser un humain à faire ça, comment s'inscrit la maladie là-dedans. Les familles autour également. J'avais de transposer ça dans les personnages principaux", a expliqué Florence Longpré.
"Il y avait énormément de recherches pour aller chercher une sincérité, une véracité là-dedans"
Florence Longpré raconte avoir travaillé avec des psychiatres pour que la série soit la plus réaliste possible. "J'ai travaillé pendant trois ans avec des psychiatres, puis j'ai fait trois ans de recherches pour faire cette série-là. Moi, dans la vraie vie, je n'ai pas dix ans d'études en psychiatrie derrière moi, donc il fallait vraiment que je comprenne, que je maîtrise le sujet, que je comprenne la médication aussi, que je puisse expliquer aux comédiens : 'si on te donne tel médicament, voici ce qui va arriver, voici ce que t'as à jouer physiquement aussi, tu vas cracher…'. Il y avait énormément de recherches pour aller chercher une sincérité, une véracité là-dedans. Je suis contente de l'avoir fait parce que même si c'est du petit détail, au final ça a compté. Je pense que le personnel médical était très content de ça aussi, qu'on dépeigne ça avec réalisme."
Florence Longpré s'est notamment rendue dans un hôpital psychiatrique. "J'ai fait des unités psychiatriques, puis je suis allée aussi à l'Institut Pinel, chez nous à Montréal, où travaillent les deux psychiatres qui m'ont aidée à écrire la série. Je suis allée sur l'unité, je pouvais ne pas rencontrer les patients qui sont en traitement parce que c'est trop dangereux, mais j'ai rencontré des patients qui ont eu ce parcours-là qui sont passés par l'hôpital psychiatrique, puis qui s'en sont sortis, puis ont une vie assez normale. Je dois avouer que c'était le bout le plus intéressant."
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