Élection de Bruno Retailleau à la présidence LR, apport sur l'entrisme des Frères musulmans, immigration, école, audiovisuel public, situation à Gaza : Sarah Knafo a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Sarah Knafo : "Oui, je pourrais tout à fait travailler avec Bruno Retailleau"
Sarah Knafo pourrait-elle envisager une alliance avec Les Républicains ? "Je pourrais tout à fait travailler avec certains individus des Républicains", affirme-t-elle. Mais pas avec tout le monde : "Je n’ai pas envie de faire une alliance avec Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Gérard Larcher". Elle explique avoir quitté LR justement pour ne plus subir cette dérive vers le centre.
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Se sent-elle plus proche du Rassemblement National ou de Bruno Retailleau ? "Je me sens à équidistance du RN et de Bruno Retailleau" assure Sarah Knafo. Pour elle, "le RN est un parti de gauche sur le plan économique et de droite sur le régalien. LR, c’est l’inverse". La députée européenne précise qu'"il faut que la droite de Reconquête ait le leadership à droite".
"Il faut que la droite de @Reconquete_off ait le leadership à droite" pour @knafo_sarah pic.twitter.com/jfjU6kcppK
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Présidentielles : "Éric Zemmour sera candidat en 2027"
Sarah Knafo sera-t-elle candidate à la présidentielle ? "Non", répond-elle. "Éric Zemmour sera candidat en 2027". Elle balaye les rumeurs : "Je ne veux prendre la place de personne, j’occupe la mienne". "Je ne déclare pas sa candidature à sa place" précise-t-elle. "Moi, j'aimerais qu'il le soit parce que je crois que les Français ont une chance unique de pouvoir voter pour quelqu'un qui n'est pas un politicien". Elle décrit Éric Zemmour comme "un homme de l’histoire", qui a eu "raison longtemps avant les autres".
Jean-Jacques Bourdin évoque les sondages. Sarah Knafo rappelle que d’autres leaders sont partis de bas : "Beaucoup de gens ont été à 2 ou 3% et ont fini élus". Elle cite Giorgia Meloni et défend la cohérence du projet d'Éric Zemmour : "On reprend ses constats, mais pas encore ses solutions. Ça leur prendra peut-être encore 10 ans".
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"Les Frères Musulmans ont un carburant : la démographie"
Le rapport sur l’entrisme des Frères musulmans remis à Emmanuel Macron change-t-il la donne ? "Cela fait des années que nous alertons sur l'entrisme islamiste", rappelle Sarah Knafo. Elle se félicite que ce sujet soit enfin reconnu officiellement. Selon elle, "cela permettra peut-être aux derniers sceptiques de prendre conscience de la menace".
Rapport sur les Frères Musulmans : "Cela fait des années que nous alertons sur l'entrisme islamiste. Quand on accueille aujourd'hui 500 000 étrangers originaires de pays musulmans, pourquoi s'étonner de l'existence de cette menace ?" déclare @knafo_sarah pic.twitter.com/B6XXy0OU3W
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D’où vient cette poussée ? "Quand on accueille aujourd'hui 500.000 étrangers originaires de pays musulmans, pourquoi s’étonner de l’existence de cette menace ?" interroge-t-elle. Elle reconnaît que "tous les musulmans n’ont pas pour projet d’islamiser le pays", mais souligne que "les Frères Musulmans ont un carburant : la démographie". Et d’ajouter : "Le même gouvernement qui commande un rapport sur l’entrisme fait tamponner tous les jours des milliers de titres de séjour. C’est schizophrénique".
"Les Frères Musulmans ont un carburant : la démographie. Même si l'on lutte contre les Frères musulmans, cela ne résoudra pas à lui seul tout le problème de l'islamisme en France" selon @knafo_sarah pic.twitter.com/1MxFQCB2Qw
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"Il faut fermer des écoles de formation, empêcher les listes communautaires, expulser les prédicateurs étrangers"
Comment agir concrètement face aux réseaux islamistes ? "Il faut fermer leurs écoles de formation", déclare Sarah Knafo. Elle évoque un établissement bien connu à Châteauchalon. Elle ajoute : "Il faut expulser les prédicateurs étrangers, couper les financements venus du Qatar ou du Koweït, interdire les listes communautaires, fermer les salles de sport infiltrées".
Mais pour elle, cela ne suffit pas. "Une fois qu'on a fait ça, il faut arrêter l’immigration", insiste-t-elle. Sarah Knafo dénonce l’incohérence d’un État qui alerte sur les Frères musulmans. "On ne peut pas accueillir chaque année des centaines de milliers de musulmans et leur dire ensuite que ça nous dérange". "Il faut devenir conséquent" affirme la députée européenne.
.@knafo_sarah : "Pour lutter contre les Frères Musulmans, il faut fermer des écoles de formation, empêcher les listes communautaires, lutter contre la corruption, expulser les prédicateurs étrangers… Mais une fois que l'on a fait ça, il faut arrêter l'immigration" pic.twitter.com/MQsrOu9n2P
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"Le voile c’est tout ou rien, il faut l’interdire dans l’espace public"
Faut-il interdire le voile aux mineures, comme le propose Gabriel Attal ? Pour Sarah Knafo, ce n’est pas suffisant : "Le voile, c’est tout ou rien" estime-t-elle. Elle appelle à "interdire le voile dans l’espace public", mais aussi "les tapis de prière en entreprise".
.@knafo_sarah : "Le voile c'est tout ou rien, il faut l'interdire dans l'espace public" pic.twitter.com/wgPDFJ2Tbu
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Selon la députée européenne Reconquête, la France doit reprendre la main. "Ce n’est plus à la France de faire des accommodements raisonnables avec l’islam, mais aux musulmans de faire des accommodements raisonnables avec la France". Elle dit croire en la capacité de nombreux musulmans à comprendre cette exigence.
.@knafo_sarah : "Il faut dire aux musulmans ce que l'on a dit aux autres religions : ce n'est plus à la France de faire des accommodements raisonnables avec l'islam, mais l'inverse" pic.twitter.com/as0JHGmosZ
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"La lutte contre les inégalités sociales est responsable du déclin de l’école"
Faut-il faire de la lutte contre les inégalités sociales un objectif de l’école ? "C’est précisément ce sujet qui a contribué au déclin de l’école", répond Sarah Knafo. Elle reproche à l’institution scolaire d’avoir "voulu assigner à l’école des centaines d’objectifs", comme l’écologie, l’égalité de genre ou l’éducation alimentaire, au détriment des fondamentaux.
Elle propose une refondation complète de la mission scolaire. "Pourquoi ne dirions-nous pas que l’école doit instruire ? C’est parce que les enfants seront instruits qu’on luttera contre les inégalités sociales. Pas l’inverse." Elle plaide pour "le classement, les classes de niveau" et rejette "l’hétérogénéité" en classe. "Distribuer des gommettes, je n’y crois pas", conclut-elle.
.@knafo_sarah : "La lutte contre les inégalités sociales est responsable du déclin de l'école. Si on cherche uniquement à lutter contre les préjugés à l'école, alors on n'apprend plus le français ou les mathématiques... Distribuer des gommettes, je n'y crois pas !" pic.twitter.com/aJsOTKCNTk
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"Il faut se poser la question de la privatisation de France Télévisions"
France Télévisions doit-elle rester un service public ? "Il faut se poser la question de la privatisation de France Télévisions", affirme Sarah Knafo. Elle pointe un "budget faramineux", de "2,5 milliards d’euros par an", soit un "abonnement forcé de 83 euros par personne". Elle s’interroge : "Est-ce normal de payer Fort Boyard avec nos impôts ?"
"Il faut se poser la question de la privatisation de France Télévisions. France Télévisions nous coûte 2,5 milliards ! (...) Les Français ont-ils envie de continuer à payer pour les humoristes de France Inter avec leurs impôts ?" lance @knafo_sarah pic.twitter.com/oxp8tajRbj
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Selon elle, l’idéologie l’a emporté sur la neutralité. "J’accepte tout à fait qu’il y ait des chaînes de gauche. Mais avec nos impôts, nous devons exiger un service public bien plus neutre." Elle critique la direction actuelle et ses priorités en matière de représentation : "C’est l’idéologie de Disneyland", dit-elle à propos des quotas imposés sur les profils à l’antenne.
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Gaza : "Nous sommes dans une guerre, et il faut se rappeler pourquoi cette guerre a lieu"
La guerre à Gaza est-elle justifiée ? "Nous sommes dans une guerre", rappelle Sarah Knafo. Et selon elle, "il faut se rappeler pourquoi cette guerre a lieu". Elle évoque "les massacres du 7 octobre", "les otages encore détenus" et "la demande de libération" faite par Israël.
Gaza : "Nous sommes dans une guerre, et il faut se rappeler pourquoi cette guerre a lieu" déclare @knafo_sarah pic.twitter.com/yJ0Rcc3Lou
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Par ailleurs, "Ça m’a frappée de voir que l’UE a financé l’UNRWA (l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens), un organisme qui a été mêlé au 7 octobre", déclare Sarah Knafo. Elle reproche à Bruxelles un double standard : "Je ne les ai pas vus faire un tel mea culpa à ce moment-là", malgré la gravité des crimes commis par certains membres liés à cette organisation.
.@knafo_sarah : "Ça m’a frappé de voir que l’UE a financé l’UNRWA, un organisme qui a été mêlé au 7 octobre" pic.twitter.com/RTNxhclBoJ
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"Je n’admire pas Donald Trump, mais je suis satisfaite de voir que les Américains ont choisi l’Amérique d’abord"
Faut-il voir en Donald Trump un modèle ? "Je n’admire pas Donald Trump", précise Sarah Knafo. Mais elle se réjouit du choix des électeurs américains : "Je suis satisfaite de voir que les Américains ont choisi l’Amérique d’abord". Pour elle, cette logique devrait aussi s’imposer en France.
Elle insiste sur ses priorités : "Moi, c’est plutôt la France. La France d’abord, avant toute chose." L’Union européenne, ajoute-t-elle, ne peut primer sur les intérêts nationaux : "Quand on voit les intérêts parfois divergents au sein de l’Europe, je ne peux pas dire l’Europe d’abord". Elle appelle à retrouver une souveraineté assumée : "Les intérêts nationaux doivent toujours primer".
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