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"Le Laurent Wauquiez d’aujourd’hui est plus fort et plus sincère" affirme Vincent Jeanbrun

Par Aurélie Giraud

Vincent Jeanbrun, député LR du Val-de-Marne et porte-parole du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Vincent Jeanbrun Laurent Wauquiez
Vincent Jeanbrun, interviewé par Maxime lledo sur Sud Radio, le 16 mai 2025, dans “L’invité politique”.

Élection à la présidence LR et candidatures de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, OQTF, France du travail et TVA sociale, attaques de pompiers et sécurité, narcotrafic, immigration : Vincent Jeanbrun a répondu aux questions de Maxime lledo.

"Le Laurent Wauquiez d’aujourd’hui est plus fort et plus sincère"

Pourquoi soutenir l'homme qui, lorsqu'il a été déjà président des Républicains entre 2017 et 2019, n'a pas réussi à faire quelque chose de ce parti ? Pour Vincent Jeanbrun, la réponse est simple : "Les temps étaient très différents." Il explique que cette période a été pour Laurent Wauquiez un moment de recul salutaire, durant lequel il a dirigé la région Auvergne-Rhône-Alpes en appliquant concrètement les principes de la droite. "Ne pas toucher aux impôts, faire des économies, être intransigeant sur la sécurité, sur la lutte contre les dérives islamistes." "Il est plus fort de ses cicatrices aussi peut-être qu'à l'époque", ajoute le député.

À ses yeux, l’homme politique revenu au niveau national n’est plus le même. "Le Wauquiez d’aujourd’hui est plus fort qu’à l’époque", insiste-t-il, mettant en avant un engagement renouvelé et un courage intact. "Il quitte une position confortable de président de région pour revenir dans la bataille politique nationale." Quant à la sincérité de Laurent Wauquiez, Vincent Jeanbrun répond sans ambiguïté : "Oui, il n’y a pas de doute." Car "il dit aujourd’hui ce qu’il disait déjà il y a une dizaine d’années" sur des sujets-clés comme l’assistanat, la sécurité ou le recul de la gauche.

"La solidarité gouvernementale est un boulet au pied"

Vincent Jeanbrun distingue clairement la liberté de parole de Laurent Wauquiez de la position de Bruno Retailleau. "Laurent Wauquiez est libre ! Il ne doit rien à François Bayrou ni à Emmanuel Macron." À l’inverse, il estime que "Bruno Retailleau est tenu par la solidarité gouvernementale. De fait, il n’est pas libre", déclare-t-il. Or, pour lui, cette liberté est essentielle pour présider un parti d’opposition.

Vincent Jeanbrun insiste : "Cette solidarité est un boulet au pied". Il redoute que Bruno Retailleau, s’il devient président du parti, ne puisse pas s’exprimer librement. "Est-ce qu’on imagine un président de notre formation politique tenu dans son expression ?" interroge-t-il. Pour lui, "le président de parti doit être un homme libre"."La liberté de ton de Laurent Wauquiez permet de faire reculer le gouvernement sur certains arbitrages budgétaires."

"Si Bruno Retailleau gagne, comment défendre une famille politique quand on est tenu par la solidarité gouvernementale ?"

Le député du Val-de-Marne ne cache pas ses doutes sur la compatibilité entre gouverner et présider un parti. Il s’interroge : "Comment défendre une famille politique en toute liberté de ton et être tenu par la solidarité gouvernementale ?" Il évoque l’épisode où Bruno Retailleau a été "rappelé à l’ordre par le Premier ministre" après une prise de position sur l’Algérie. "Fin de l’histoire ! Ce n’est pas acceptable", tranche-t-il.

Pour Vincent Jeanbrun, "il faut une famille politique libre de sa parole pour faire pression et gagner les arbitrages." Sans cette liberté, le parti ne pourrait pas soutenir efficacement ses ministres engagés au gouvernement.

"Laurent Wauquiez veut fédérer ceux qui défendent les valeurs de la droite, de Gérald Darmanin à Sarah Knafo"

L’unité de la droite est au cœur du projet de Laurent Wauquiez, assure Vincent Jeanbrun. "On voit bien qu'on a aujourd'hui des personnalités comme Gérald Darmanin et jusqu'à Sarah Knafo qui portent des discours forts sur l'économie, sur la sécurité, sur l'ordre républicain." Pour l’élu, il ne s’agit pas de "petits accords d'appareils" mais de "fédérer une droite puissante sur la base de valeurs communes".

Il assume que certains, comme Gérald Darmanin, aient été membres de gouvernements macronistes. "Ce n’est pas contradictoire, c’est nécessaire d’être capable de fédérer", affirme-t-il. Il précise cependant que cette alliance ne doit pas diluer les convictions : "On fédère, mais on ne renonce pas."

"L’élection du congrès LR n’est absolument pas celle de la candidature pour 2027 !"

L’élection interne des Républicains ne scellera pas, selon Vincent Jeanbrun, le sort de la présidentielle. Selon le député LR, "l’élection du congrès LR n’est absolument pas celle de la candidature pour 2027 !" Il envisage même une complémentarité entre les deux finalistes : "Je crois vraiment à la formule du duo plutôt que le duel."

Vincent Jeanbrun récuse l’idée d’une guerre des chefs. "Il va falloir se mettre au travail et aller de l’avant", affirme-t-il. Pour lui, le moment venu, les adhérents auront la liberté de trancher le candidat à l'élection présidentielle "dans un processus de désignation démocratique".

"Les OQTF dangereux pourraient être envoyés à Saint-Pierre-et-Miquelon"

L’idée a suscité la controverse, mais Vincent Jeanbrun la défend : "Laurent Wauquiez a proposé que les étrangers sous OQTF dangereux soient transférés à Saint-Pierre-et-Miquelon." Il insiste sur le caractère dissuasif de la mesure. "Saint-Pierre-et-Miquelon est hors de l’espace Schengen", rappelle-t-il.

Cette localisation rendrait impossible le retour en Europe. "On peut y construire un centre sur des terres inhabitées", affirme-t-il. Il précise que cette mesure ne concernerait que les "OQTF dangereux", dans une logique de "protection des Français".

TVA sociale : "Pourquoi, dans notre pays, est-on obsédé par l’impôt ?"

Sur la question d'une possible TVA sociale, "Pourquoi, dans notre pays, est-on obsédé par l’impôt ?" interroge Vincent Jeanbrun. Pour le député, "la priorité, c’est de remettre les gens au travail", avant toute chose. Il défend la proposition de "plafonner toutes les aides (hors handicap) à 70% du SMIC pour que le travail paie toujours plus que l’assistanat."

Autre idée évoquée par le député LR : faire en sorte qu’au bout de deux ans, les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) "puissent retourner vers l’emploi". Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas de les abandonner, mais au contraire de les accompagner pendant deux ans, avec un objectif clair de retour au travail. "On a 500.000 emplois non pourvus", rappelle-t-il, et "une grande partie des bénéficiaires du RSA ont moins de 35 ans".

"Il faut déclarer un vrai combat contre le narcotrafic !"

Face à l’insécurité, Vincent Jeanbrun lance un appel clair : "Il faut déclarer un vrai combat contre le narcotrafic !" Il dénonce "l’ultra-violence", les "pompiers attaqués" et "les symboles de la République pris pour cible". Il se félicite de l’adoption d’une médaille spécifique pour les pompiers, "en reconnaissance de leur bravoure".

Il propose de s’inspirer de l’Italie : "Ils ont pris des mesures fortes contre la mafia et ont gagné." Selon lui, ce doit être un enjeu central de 2027 : "Sinon les Français vont tourner le dos à la politique."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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