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Tentative de féminicide à Blois : "On a refusé de prendre sa plainte"

Féminicide : À Blois, une jeune femme entre la vie et la mort depuis le 13 décembre après avoir été frappée par son ancien compagnon.

Féminicide : À Blois (Loir et Cher) Une jeune femme âgée de 24 ans entre la vie et la mort.
Féminicide : À Blois (Loir et Cher) Une jeune femme âgée de 24 ans entre la vie et la mort. (Arthur Nicholas Orchard / Hans Lucas / via AFP)

À Blois, une jeune femme âgée de 24 ans entre la vie et la mort depuis le 13 décembre après avoir été frappée par son ancien compagnon. Une tentative de féminicide qui aurait pu et dû être évitée.

Un manque de formation des forces de l’ordre

Deux heures plus tôt, elle s’était présentée au commissariat pour déposer plainte pour des faits de violence et de harcèlement. Mais le policier lui avait conseillé de revenir le lendemain. "C’est vraiment inadmissible", réagit Diane Richard, coordinatrice nationale du collectif Nous Toutes. "Cela pointe vraiment un manque de formation des forces de l’ordre. Seuls 33% étaient formés au début de l’année."

"Déjà, il faut savoir que c’est illégal de refuser de prendre une plainte. On a refusé de prendre sa plainte, de l’accompagner malgré sa demande car ce n’était pas la procédure. On a vraiment des défaillances de la justice à tous les niveaux, de l’accueil dans les commissariats jusqu’au procès où l’on a 80% de classements sans suite pour violences conjugales. Seulement 0,6% des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation."

 

Déjà 126 féminicides en 2022

"Nous avons décompté 126  féminicides depuis le début de l'année. Une étude du ministère de la justice avait montré que 65% des victimes de féminicides avaient déjà pris contact avec la justice ou les forces de l’ordre, rappelle Diane Richard

. On voit bien qu’il manque quelque chose ici."

Qui forme ces policiers ? "Il existe quelques formations spécialisées pour les forces de l’ordre, mais pas encore de formation obligatoire initiale pour tous. Il faudrait vraiment des brigades et juridictions spécialisées, avec des personnels dédiés et formés aux violences sexistes et sexuelles. C‘est un problème systémique et officiellement la grande cause du quinquennat, mais sans action concrète."

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