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Les réseaux sociaux, caillou dans la chaussure de la justice ?

Par Adélaïde Motte

Randall Schwerdorffer, avocat, auteur de "Itinéraire d'un avocat hors norme", était l'invité de Patrick Roger le 1er décembre dans “Sud Radio vous explique”.

réseaux sociaux
Jonathan Daval, époux et meurtrier d'Alexia Daval (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Ensauvagement, réseaux sociaux, politique : Randall Schwerdorffer, avocat, auteur de "Itinéraire d'un avocat hors norme" (Editions Hugo et Doc) est l’invité de Sud Radio

Les réseaux sociaux, plaie de la présomption d'innocence

En tant qu'avocat, Randall Schwerdorffer est très préoccupé par les réseaux sociaux "les réseaux sociaux touchent tout le monde, c'est un média qui n'est pas contrôlé, qui se transforme en tribunal médiatique", explique-t-il, regrettant surtout l'anonymat "je trouve ça terrifiant que n'importe qui puisse s'exprimer, ce qui me fait peur c'est l'anonymat, les gens se cachent derrière une agressivité sans limites, je déteste ça cette lâcheté sans limites de médiocres qui se permettent tout." Des mots durs qui reflètent pourtant sa pensée : "je suis interpellé par de vrais lâches qui disent je peux tout dire".

Selon Randall Schwerdorffer, cet anonymat rend les réseaux sociaux en tant que médias radicalement différents des médias traditionnels. "L'espace médiatique ne me gène pas, je parle de gens qui n'ont pas d'éthique, vous avez une éthique de journaliste vous vérifiez vos informations, les réseaux sociaux se permettent tout, y compris et surtout le pire." Une situation d'autant plus préoccupante qu'à l'époque où les réseaux sociaux n'existaient pas "on n'était pas des handicapés de l'information". Il est donc urgent de renverser la vapeur : "il va falloir à un moment faire le tri et casser cette dynamique de l'anonymat", "le piloris aujourd'hui c'est les réseaux sociaux".

L'affaire Daval, une affaire banale sur-médiatisée

Randall Schwerdorffer est surtout venu sur le devant de la scène pour avoir défendu Jonathan Daval, reconnu coupable d'avoir tué sa conjointe. "On revient très souvent sur cette affaire, je crois que c'est l'affaire la plus médiatisée après l'affaire Grégory", reconnaît Randall Schwerdorffer, qui ajoute que cette médiatisation l'a surpris, lui et son cabinet car cette affaire "est dans la norme des affaires criminelles, vous avez plus d'une centaine d'affaires similaires par an, c'est surtout le public qui choisit l'affaire qui va suivre". Ainsi, à l'époque, alors que l'affaire Jonathan Daval est pour le cabinet histoire ancienne, "les journalistes ne nous parlent que de cette affaire alors qu'au cabinet on est déjà concentré sur cette autre qui est bien plus difficile à suivre et bien plus hors normes."

On a beaucoup reproché à Randall Schwerdorffer de défendre Jonathan Daval, considéré comme un monstre. Un reproche qui n'a pour lui pas de sens. "Des monstres il y en a tout le temps, regardez comme l'être humain est construit. La monstruosité est humaine, les êtres humains ne sont pas des monstres." "L'avocat c'est dans le pire qu'il est le meilleur, il faut rechercher ce qu'il y a de lumineux en eux, il faut essayer de retrouver chez eux le meilleur."

Retrouvez "Sud Radio vous explique" chaque jour à 7h40 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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