Un contrôle au faciès de trois lycéens dans une gare
C'est un contrôle de police pas comme les autres qui est aujourd'hui contesté par un avocat, Maître Slim Ben Achour, pour le compte de ses clients, trois lycéens. Le contrôle en question a été effectué en plein milieu d'une gare parisienne, ciblant trois jeunes choisis parmi les élèves d'une classe de lycéens, de retour d'un voyage scolaire à Bruxelles.
C'est parce que les trois jeunes contrôlés sont d'origine étrangère que maître Ben Achour dénonce un "contrôle au faciès".
"Ce n'est pas possible de contrôler quelqu'un sans raison sinon, on contrôle tout le monde", dénonce l'avocat. "Dans une démocratie, un État de droit, il faut des raisons objectives et individualisées. Des études montrent que les contrôles aléatoires de routine sont toujours réalisés en direction des mêmes personnes ; il est là, le drame."
"L'autre problème qui s'est posé à l'audience, c'est l'absence de traçabilité des contrôles. L'État a été obligé de reconnaître qu'il n'a aucune idée ni traçabilité des contrôles réalisés par les policiers."
Maître Ben Achour : "Des contrôles qui ne servent à rien"
Maître Slim Ben Achour souhaite, par cette procédure, qu'au moment du contrôle d'identité, les forces de l'ordre justifient leur intervention et remettent un document attestant du contrôle.
La préfecture de Police, de son côté, rappelle le contexte du contrôle, objet de la plainte des trois lycéens : le plan Vigipirate et la lutte contre le terrorisme.
Retrouvez "L’invité de l’actu" du lundi au vendredi à 8h10 sur Sud Radio dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !