Pas le temps, pas les moyens pour les forces de police d’utiliser la vidéosurveillance dans le cadre d'une plainte pour un simple vol de scooter ? Il suffit de tenter de porter plainte pour un vol de deux roues ou une simple atteinte aux biens pour le constater, notamment en région parisienne.
Police : les atteintes aux biens sous la pile
Exploiter les images de vidéosurveillance prend trop de temps pour de si petites affaires, confirme même un syndicat de police au micro du Sud Radio. « Avec 600 ou 700 dossiers par collègue, il faut hiérarchiser ». Le parquet donne en toute logique la priorité aux atteintes aux personnes.
Crimes et agressions seront donc, en toute logique, sur le haut de la pile comparé aux atteintes aux biens. Sur deux millions de procédures par an, les petits vols ne seront pas prioritaires. Surtout s’ils sont pris en charge par les assurances, ce qui permettra une procédure simplifiée.
Un classement au bout de deux ans
Sur chaque dossier, un avis de la police et du parquet précisera s’il est prioritaire. Dans certains bureaux, il peut y avoir plusieurs centaines de dossiers en « portefeuille » par agent. Prioriser ne veut pas pour autant dire que ces dossiers soient classés. Ainsi, si la police retrouve le coupable dans un autre dossier, il pourra faire le lien.
Le dossier pourra être finalement classé au bout de deux ans. Quant à faire usage des images de vidéosurveillance, encore faut-il qu'elle soit réquisitionnée dans les temps, avant qu'elles ne soient détruites, et que les images soient suffisamment précises pour être exploitables dans le cadre d’un dossier de simple vol. De quoi continuer de faire la fortune des fabricants de bons antivols...
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