Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- 8h12 sur Sud Radio, c'est à la une, la vidéo-surveillance, je vous le disais, s'étend aux établissements scolaires, y compris dans l'enceinte des bâtiments.
- C'est une tendance qui gagne du terrain, notamment dans l'Orne, où à partir de la rentrée prochaine, plusieurs collèges seront équipés de caméras de surveillance.
- Elles filmeront par exemple les couloirs ou encore les escaliers.
- Bonjour Éric Alloir.
- Bonjour.
- Et soyez le bienvenu sur Sud Radio, vous êtes le secrétaire départemental, donc dans l'Orne, du syndicat enseignant de la FSU.
- Que pensez-vous déjà de l'installation de ces caméras dans certains collèges du département ? Alors d'abord, je voudrais rectifier une information.
- Le projet d'expansion des caméras dans tous les établissements de l'Orne est suspendu à l'heure actuelle, suite à notre intervention justement, en intersyndical auprès des autorités sur le projet qui a eu lieu dans un des collèges de l'Orne.
- Le collège à l'Orne.
- En son Louis-Michel, c'est bien cela ? C'est bien cela.
- En fait, lorsque les collègues sont revenus de la période de vacances de printemps, ils ont découvert qu'il y avait des caméras installées sans avoir été prévenus.
- Et donc nous ont alerté et nous sommes intervenus en intersyndical auprès des autorités académiques et départementales pour les interroger et comprendre ce qui se passait.
- Ça veut dire que vous avez découvert ces caméras à l'intérieur de l'enceinte et ni vous, ni les enseignants, ni les élèves, ni les familles, n'ont été tenus informés de cela ? C'est ça.
- Ils ont découvert ces caméras en revenant comme ça installées.
- Ils ne savaient pas si elles étaient branchées ou pas, pourquoi elles étaient là.
- Et donc c'est pour ça qu'ils se sont tous inquiétés et qu'ils ont contacté tous leurs représentants pour pouvoir agir et faire en sorte que des éclaircissements soient apportés.
- Le directeur académique, en l'occurrence de l'Orne, reconnaît un raté de communication.
- Il promet d'informer les élèves, les enseignants et les familles avant la rentrée.
- Qu'allez-vous dire à ce niveau-là ? Est-ce que vous allez vous opposer à la mise en service de ces caméras de surveillance ? Alors en l'état, l'intersyndical dont nous faisons partie est opposé à l'installation de ces caméras à l'intérieur.
- Pourquoi ? Parce que le but n'est pas encore clair.
- On ne sait pas exactement pourquoi ces caméras ont été installées.
- Il a varié de « c'est pour lutter contre les incivilités et les dégradations » à « c'est pour lutter contre les intrusions ».
- Mais ces caméras, en plus, ça peut être pour les deux, Eric Allouard, non ? Ça pourrait être pour les deux, mais le problème, c'est que les raisons ont varié au fil des mois lorsque nous avons posé nos questions.
- Et cela interroge sur le véritable but de l'installation de ces caméras.
- Donc si je vous comprends...
- Oui, allez-y.
- Surtout qu'en plus, ce n'est pas une demande des personnels sur le terrain.
- Ils sont dans un collège qui est un collège « Red Plus », c'est-à-dire un collège difficile.
- Et ce n'est pas leur première demande.
- Leur première demande, c'est d'avoir plus de personnel sur le terrain pour pouvoir faire ce que feront les caméras, mais plus aussi, c'est-à-dire communiquer avec les élèves, détecter par signaux faibles les problèmes qui peuvent se présenter et régler.
- Est-ce que ces caméras peuvent peut-être venir en supplément de ce personnel que vous appelez justement à recruter dans cet établissement, non ? Alors ça pourrait venir en supplément si les personnels le demandent.
- Et donc il faudrait qu'il y ait d'abord une discussion entre les personnels et les autorités qui souhaitent éventuellement investir dans un tel projet, mais aussi une discussion en conseil d'administration pour pouvoir voir si toute la communauté éducative de l'établissement souhaite et dans quel cadre installer ce type de dispositif.
- Donc c'est-à-dire opposition par principe par rapport à la méthode qui a été utilisée, mais vous êtes prêt à discuter, à négocier ? Alors ça, on le laisse à la main après des personnels dans chaque établissement de décider s'ils souhaitent ou pas, s'ils ont besoin ou pas de ce genre de dispositif.
- Tout dépendra aussi de la manière dont il sera...
Transcription générée par IA