Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- 8h14 sur Sud Radio, c'est à la une pour lutter contre les déserts médicaux des maires du Gard.
- Demande à Emmanuel Macron l'autorisation de faire venir des médecins cubains dans leur commune, commune rurale des Cévennes et d'Alès.
- Ils ont écrit une lettre ouverte au Président de la République.
- L'un de ses maires est avec nous ce matin, Claude Serpélez, bonjour.
- Bonjour.
- Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes le maire communiste de Saint-Martin-de-Valgalgue.
- C'est dans la banlieue nord d'Alès.
- Alors vous allez nous dire pourquoi vous avez demandé à faire venir des médecins cubains en particulier.
- Mais d'abord, quand on parle de désert médical, c'est quoi la réalité de ce que vous vivez, vous, monsieur le maire ? Alors la réalité, dans nos bassins un peu reculés, c'est une désertification complète.
- On a par exemple la commune qui est un peu jumelée avec Saint-Martin-de-Valgalgue, qui est Saint-Julien-les-Rosiers, qui avait un seul médecin qui vient de partir.
- Bon, définitivement, 2500 patients et donc plus de médecins pour ces 2500 patients.
- Une commune Saint-Julien-les-Rosiers, 3500 habitants, plus de médecins.
- Donc la réalité, c'est qu'on n'a pas de possibilité de se faire soigner pour, entre guillemets, la bobologie.
- Alors pourquoi des médecins cubains en particulier, monsieur le maire ? Alors, on sait que même avec la libéralisation du numérisme, il va falloir 10 ans pour avoir des médecins.
- Encore que les facultés ne sont pas en capacité actuellement d'augmenter le nombre d'étudiants.
- Mais donc il faudrait 10 ans.
- Et en attendant, comment on peut pallier à ce manque de médecins ? On pense que les médecins cubains qui sont venus déjà sur les territoires français, en Guadeloupe et en Martinique, pendant le Covid, peuvent venir pallier cette absence de médecins.
- Pourquoi les cubains ? Tout le monde sait qu'il y a un blocus depuis 60 ans sur ce pays-là, qu'ils ne peuvent pas faire de commerce équitable.
- Et donc ils ont développé l'enseignement et la médecine.
- Et entre guillemets, ils exportent déjà dans une soixantaine de pays des médecins.
- Donc on se dit pourquoi on ne pourrait pas...
- bénéficier de cette manne dans nos villages reculés, quoi.
- Est-ce que vous êtes déjà en contact avec des médecins cubains, avec le gouvernement cubain ? Alors avec l'ambassade cubaine à Paris, qui connaît bien le problème et qui est prête à signer une convention avec le gouvernement français pour l'arrivée de médecins sur notre sol.
- Ça ne vous inquiète pas trop, le barrage de la langue ? Ça ne risque pas de poser problème ? Alors non, puisque les cubains, en plus d'être médecins ou enseignants, ils apprennent le français.
- Et donc les premiers médecins qui viendraient en France parlent correctement le français.
- Est-ce qu'il va falloir, dans ce cas-là, si Emmanuel Macron vous donne raison, est-ce qu'il va falloir former ces médecins cubains avant qu'ils n'exercent ? Oui, il va falloir former ces médecins cubains avant qu'ils n'exercent.
- Il va falloir former, vous savez, quand ils sont venus à Martinique, en Guadeloupe, on ne leur a pas demandé une formation particulière.
- Quand ils sont dans les 60 pays du monde, ils sont aux Émirats arabes unis, ils sont en Corée du Sud, etc.
- Oui, on ne leur demande pas un passeport particulier.
- Donc je pense qu'ils font partie des meilleurs médecins du monde.
- C'est-à-dire qu'ils sont au niveau des médecins français, selon vous, aujourd'hui ? Selon moi, oui, oui.
- De tout ce que l'on sait, on a pu voir, oui, ils sont largement au niveau des médecins français.
- Avant d'en arriver là, M. le maire, vous avez le sentiment d'avoir déjà tout tenté, tout essayé pour lutter contre ce désert médical dans lequel vous vivez ? Alors, vous savez, on peut toujours réussir avec des pirouettes à attirer un médecin par-ci, par-là.
- Sauf que quand le panier, il est fermé, si vous prenez un médecin à droite, il va manquer à gauche.
- Et donc, si vous arrivez...
- D'une façon ou d'une autre, à combler le manque dans votre commune, vous allez créer un manque à côté.
- Donc là, il ne s'agit pas de se faire la concurrence.
- L'idée, justement, de cette lettre ouverte,...
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