Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- Il est 8h15 avant de recevoir mon invité, on fait un point sur la question du jour avec vous.
- Laurie Leclerc, ce sera notre débat à partir de 9h10.
- Les piscines et les bases nautiques sont-elles de nouvelles zones de non-droit ? Beaucoup de fermetures de piscines à cause d'incidents, alors est-ce que ce sont de nouvelles zones de non-droit ? Ça répond sur les réseaux sociaux, sur le compte Twitter de Sud Radio notamment, ça donne quoi ? Et c'est oui à 61%, ce n'est pas nouveau à 30%, non à seulement 4%.
- Vous êtes 5% à ne pas avoir d'avis et ce commentaire, on va arriver à des régions où les entrepreneurs n'essayeront même plus de développer une attraction ou bien une entreprise.
- Et vous continuez de réagir.
- Sud Radio, c'est à la une, ce mercredi, un véhicule de patrouilleur a été percuté sur la 62 au nord de Toulouse.
- Depuis le début de l'année, c'est déjà la 24ème fois qu'un fourgon d'intervention de Vinci Autoroute est heurté.
- Quand allez-vous percuter ? C'est le slogan choc de la campagne lancée par la société autoroutière.
- Bonjour Alain Pied.
- Oui, bonjour.
- Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes patrouilleur et vous faites partie de ces hommes en jaune dont le fourgon a été percuté.
- C'était il y a deux ans.
- Vous étiez avec un collègue.
- Racontez-nous, que s'est-il passé ce jour-là ? C'était le 26 juin 2023.
- Oui, effectivement.
- Donc, nous sortions d'un portail de service et dès que nous avons emprunté la bande d'arrêt d'urgence pour s'élancer, un fourgon, donc la personne qui conduisait, s'est endormie et nous a foncé droit dedans.
- C'était quelqu'un qui s'était un conducteur qui s'était endormi ? Affirmatif, oui.
- C'était donc sur l'autoroute A9.
- Le choc a été violent puisque votre fourgon est parti en tonneau, c'est ça ? Oui, tout à fait, oui.
- Vous vous souvenez de ce qui s'est passé à ce moment-là ? Oui, donc on n'a pas vu que la personne arrivait sur nous.
- On a fait les tonneaux et notre premier réflexe, comme on était coincé dans le véhicule, on a cassé la vitre.
- On a essayé de s'extraire du véhicule et grâce à Dieu, comme on dit, on n'avait rien et puis on a pu protéger un peu la circulation qui venait assez vite.
- Vous êtes un miraculé à l'un pied.
- Oui, tout à fait, oui.
- Et vous avez dit, vous avez gardé votre professionnalisme puisque après avoir enchaîné une série de tonneaux, avoir été percuté par un fourgon, vous avez fait quoi ? Vous avez sécurisé les lieux, c'est ça ? Tout à fait, tout à fait.
- On s'est parlé avec mon collègue, lui aussi ça allait.
- Donc la première chose, c'était éviter le sur-accident.
- Donc on a gardé notre sang-froid et il fallait protéger les lieux pour éviter qu'un autre accident survienne.
- C'est un sacré réflexe, quand même, une lucidité incroyable de faire cela après un tel accident.
- Oui, tout à fait, oui.
- Il faut garder la tête sur les épaules et foncer, comme on dit.
- Il faut être lucide, effectivement, pour faire face à ce genre de situation.
- Et ça, comme vous l'avez vécu, on est formé, quand on est patrouilleur, à ce genre de situation.
- Oui, tout à fait.
- Depuis à peu près trois ans, il y a une école qui s'est ouverte à Brive, des métiers de l'autoroute.
- Et c'est vraiment très encadré.
- Et donc là, on est vraiment formé à la perfection.
- Maintenant, tout ce qui peut arriver en face, ça, on n'est pas maître.
- Donc la négligence des personnes, ça, on ne peut pas le faire à leur place.
- J'imagine que ça laisse des...
- Des traces, un accident comme celui-ci.
- Vous avez été longtemps choqué.
- Il vous a fallu du temps avant de retourner, justement, sur autoroute.
- Oui, enfin, on a, sur le coup, très choqué.
- Après, bon, le lendemain, le surlendemain, ça a commencé à s'atténuer.
- J'ai pu reprendre le travail.
- Moi, ça m'a permis de me changer un peu les esprits.
- Et puis, bon, c'est surtout que ça a marqué aussi ma famille.
- Donc, ma femme...
Transcription générée par IA