Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- Sud Radio, il est 8h15, nous revenons tout de suite sur le front des incendies.
- Direction Narbonne, où le feu ne progresse plus du côté de la commune de Bages, à quelques kilomètres de Narbonne.
- Une femme a vu ses écuries partir en fumée. Nous prenons de ses nouvelles ce matin.
- Bonjour Nathalie Buenorénal.
- Oui, bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio et merci d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes la gérante des écuries de la Mazda qui ont été ravagées, je le disais, par les flammes.
- Déjà, comment vous vous portez ce matin, Nathalie ? Écoutez, bien parce que tous les chevaux sont en sécurité, les animaux sont en sécurité, ainsi que les humains.
- Mais là, des santé dure, j'ai quand même des chevaux qui sont morts et j'ai du mal à m'en remettre.
- J'avoue qu'ils sont morts dans des conditions épouvantables et c'est très compliqué à gérer.
- Je commence à prendre conscience de l'ampleur du drame et c'est compliqué.
- Oui, parce qu'il y a eu le choc tout d'abord, puisque cette journée que vous avez vécue, elle a été terrible.
- Voilà, et puis terrible, terrible. C'était apocalyptique en fait.
- C'était vraiment... Je pense que dans mes pires cauchemars, je n'aurais pas imaginé ça.
- Je l'ai imaginé tant de fois cette situation.
- Parce que je savais qu'on était entouré d'une zone à haut risque d'incendie.
- Pas proprement dit les écuries en réalité, parce que nous, c'est dégagé en fait.
- Il y avait tout qui était dégagé. Il y avait des clôtures, des abris en bois, etc.
- Mais le risque était vraiment autour parce que les pinèdes, on était entouré de pinèdes.
- Et c'est vrai que j'avais souvent imaginé cette situation en me disant, le jour où ça brûlera, parce qu'on savait que fatalement un jour ou l'autre, ça brûlerait.
- Je me disais...
- Je ferais ci, je ferais ça.
- Enfin voilà, je m'étais imaginé tout ça.
- Mais je n'ai rien pu faire parce que ça a été tellement vite et ça a été tellement puissant qu'en fait, tous mes plans d'évacuation ont échoué.
- En dix minutes, on a eu un feu terrible sur nous qui a entouré les écuries et qui les a ravagées.
- Je n'ai pas eu le temps de sauver tous les chevaux.
- On a ouvert les parcs et puis les chevaux.
- Ils sont sortis et ils se sont échappés comme ils pouvaient.
- Il y en a trois qui ont été dans le mauvais sens et qui ont péri brûlés vifs.
- Nathalie, vous avez pu en sauver des chevaux.
- Oui, on en a sauvé, mais ce n'est jamais suffisant.
- Bien sûr, c'est énorme.
- Merci surtout à toutes les écuries du secteur parce qu'il y a eu une solidarité incroyable.
- Ils sont venus avec des camions, parfois au péril de leur vie.
- Ils ont été me chercher des chevaux pour les embarquer.
- C'est vraiment les écuries et des particuliers aussi, et puis des gens du secteur, du village.
- Il y a une solidarité incroyable qui m'a permis de sauver des chevaux.
- En réalité, ils ont été même plus sur le terrain que moi.
- Moi, j'étais là à coordonner l'évacuation.
- Et eux, ils étaient plus sur le terrain que moi à attraper les chevaux, à les embarquer.
- Et je ne les remercierai jamais assez.
- Et puis, c'est l'excellente générosité que j'ai.
- On n'a même pas besoin de demander, Nathalie.
- C'est naturel, ça a été naturel.
- Oui, voilà, ça a été complètement naturel.
- Après, c'est vrai qu'on va tirer un peu les leçons de tout ça.
- Et peut-être...
- Après, on va se réunir entre écuries pour vraiment mettre des plans d'évacuation en place quand il y a des problèmes chez les uns ou chez les autres.
- On va essayer de mettre en place cette solidarité.
- Bien sûr.
- De sorte que le jour où ça arrivera, si ça doit arriver encore, et ce qu'on ne souhaite pas, ça soit déjà bien organisé.
- Vous aviez votre maison aussi à côté des écuries.
- Je ne sais pas, vous êtes hébergée en ce moment.
- Oui, je vis.
- Je vis sur les écuries.
- Et grâce aux pompiers, contrairement à ce qui m'avait été annoncé au départ, mon...
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