Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h13, vous êtes sur Sud Radio, nous sommes en direct avec Téhéran, en direct avec Armand Mément, qui est président du conseil qui représente les Français installés en Asie centrale.
- Armand Mément est basé à Téhéran, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci vraiment d'être avec nous.
- Alors d'abord, première chose, j'ai parlé des Français, on va commencer avec eux, parce que c'est notre priorité évidemment.
- Combien de Français vivent en Iran ? Excusez-moi, j'ai raté une partie de votre question.
- Oui, je vous demandais, combien de Français vivent en Iran ? Très bien.
- Alors, les Français résidant en Iran, ceux qui sont inscrits sur le registre des Français de l'étranger, ils sont autour de 800.
- Ceci ne tient pas compte des Français.
- C'est de passages qui étaient probablement en Iran, avant les attaques israéliennes, qui sont estimés autour de 100 à 200 personnes.
- Armand Mément, ces Français ont-ils aujourd'hui le désir de quitter l'Iran ou veulent-ils rester en Iran ? C'est-à-dire que les attaques ayant cessé, pour l'instant, je ne vois pas de pression venant de la part de mes compatriotes.
- Afin que...
- Allô ? Notre ministre des Affaires étrangères, M. Barrault, nous avait promis un convoi de rapatriement alors que nous étions sur les attaques.
- On n'a jamais vu ce convoi.
- Il y a un convoi de diplomates qui ont été évacués.
- Malheureusement, les Français ont été laissés pour compte.
- Bien, mais laissés pour compte.
- Mais aujourd'hui...
- Est-il encore utile d'organiser, justement, des opérations, une opération de retour ? Effectivement, la question de l'opportunité peut être posée maintenant.
- Mais je pense qu'il revient à chaque famille de décider si elle souhaite quitter le territoire iranien ou pas.
- C'est vrai que la plupart vont estimer que le danger étant passé, la...
- Ils n'y croient pas encore.
- Allô ? Bien, nous avons des coupures.
- Ils préfèrent quitter.
- Bien.
- Armand, Mément, nous avons beaucoup de coupures sur les lignes.
- Est-ce que les communications sont extrêmement difficiles avec l'Iran ? Je vous pose une question directe.
- Si la technique, si les communications nous laissent la liberté de continuer cette conversation, j'aimerais beaucoup.
- Pourquoi ? Parce que quelle est l'atmosphère à Téhéran aujourd'hui ? Et que disent les Iraniens ? Je ne sais pas.
- Je ne sais pas.
- C'est-à-dire qu'en ce moment, à Téhéran, depuis hier soir, depuis, en fait, depuis le début de la fin des hostilités, c'est plutôt calme.
- Allô ? Je voyais même pendant les bombardements...
- Oui ? Allez-y, allez-y.
- Oui.
- Même sous les bombardements, les gens étaient calmes, extrêmement résilients.
- Et il y en a qui faisaient des pique-niques dans les parcs.
- Donc, il y a eu des bombardements.
- Donc, les gens, ils ont été extrêmement résilients.
- Ceci dit, depuis la fin des hostilités, il y a une reprise de la vie à Téhéran.
- Hier soir, j'étais dans un restaurant et le restaurant était plein.
- Et donc, ce qui prouve que la vie normale est revenue à Téhéran et ça, à une grande vitesse.
- Alors, beaucoup d'Iraniens témoignent aussi et nous disent, maintenant, on a peur de la répression.
- Non.
- Oui, il s'agit d'une autre question, d'une nature complètement différente.
- La répression sous quelle forme ? Arrestation, durcissement de la loi.
- Et puis, arrestation, mise en prison, évidemment.
- Et il y a déjà eu plusieurs...
- Des questions ? Oui.
- Anoya, je pourrais peut-être dire, il y a eu des opérations en Iran.
- Apparemment, il y a des gens qui ont collaboré avec l'ennemi.
- Voilà.
- Donc, je pense que c'est bien naturel qu'à un moment donné, qu'ils fassent un peu le ménage sur le territoire et qu'il n'y ait pas de problème.
- Sur ce plan-là.
- Ceci dit, c'est vrai qu'il y a eu des problèmes.
- Il y a eu des opérations qui ont été montées à partir du sol iranien, à Téhéran même.
- Donc, forcément, ça crée pas mal de suspicions et on verra.
- Et jusque-là, dans les rues, on ne voit pas trace de ce genre de pratiques pour l'instant.
- Oui, il n'y a aucune manifestation.
- Et je ne crois pas, franchement.
- Je pense que...
- Il n'y a aucune manifestation aujourd'hui contre le régime des Mollahs ? Non, non,...
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