Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Comprendre, savoir et comprendre, le matin, ça fait bien longtemps que j'emploie cette expression, savoir et comprendre, mais c'est utile, avant de commenter, je le répéterai sans cesse, utile de savoir de quoi on parle.
- Laurent Duplon est avec nous, il est sénateur LR de Haute-Loire, éleveur de vaches laitières à Saint-Paulien dans la Haute-Loire.
- Laurent Duplon, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
- Nous allons revenir sur votre proposition de loi.
- Vous êtes deux d'ailleurs à avoir signé cette proposition de loi.
- Vous-même, Laurent Duplon, et le centriste Franck Ménonville, deux sénateurs.
- C'est une proposition de loi venue du Sénat.
- Cette proposition de loi a été adoptée par la commission mixte paritaire, commission mixte paritaire composée, on le sait, de sénateurs et de députés.
- Vous avez accord sur votre proposition de loi.
- Très controversé votre texte, mais l'avenir du texte maintenant, c'est le Sénat à nouveau et l'Assemblée nationale en dernier recours.
- Laurent Duplon, c'est bien cela ? Oui, il faut que les deux assemblées valident les conclusions dans les mêmes termes.
- Dans les mêmes termes, voilà.
- Alors, où en est votre texte et que dit-il surtout ? Plusieurs sujets dans cette proposition de loi.
- La disposition qui fait...
- Le plus débat, la plus sensible, la plus commentée est la réintroduction à titre dérogatoire et sous condition stricte de l'acétamipride.
- C'est un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018.
- Alors, beaucoup s'inquiètent.
- Ses effets chez l'être humain sont source de préoccupations.
- Et puis, et puis, il tue les abeilles.
- Mais, mais, il est réclamé par les producteurs de betteraves et de noisettes.
- C'est bien cela.
- Alors, c'est bien cela tout en étant pas tout à fait cela, Jean-Jacques Bourdin.
- Bon, allez-y.
- En fait, l'acétamipride est autorisé dans les 26 pays autres que la France au niveau européen.
- Donc, ça veut dire que les scientifiques, non seulement de l'EFSA, l'agence européenne qui autorise les molécules, ainsi que les scientifiques de tous les pays, des 26 pays autres que la France, n'ont pas soulevé de débat particulier sur ce sujet-là.
- Je vous rappelle que le directeur de l'ANSES, français, a dit en audition à l'Assemblée nationale que la décision d'interdiction de l'acétamipride en France n'avait pas été faite sur des rapports scientifiques, mais uniquement sur une décision purement politique.
- Donc, en fait, on assiste à quelque chose qui est bien français.
- C'est-à-dire que pour laver plus blanc que blanc, on va interdire des éléments qui sont autorisés juste à nos frontières, qui nous mettent dans une difficulté qui met un certain nombre d'années à arriver et à être démontré, et qui fait qu'aujourd'hui, après un nombre de 3, 4, 5 ans d'interdiction, eh bien, on se retrouve dans ce que j'appelle des impasses techniques.
- C'est-à-dire que les filières se retrouvent dans une situation où, pour lutter contre certains envahisseurs, insectes, tels que la punaise diabolique ou le puceron cendré, sont dans l'incapacité d'avoir des méthodes de lutte contre ces envahisseurs.
- Et donc, on se retrouve avec...
- Il y a des alternatives, il y a des travaux, des travaux de recherche pour trouver autre chose que cet insecticide, ce pesticide.
- Oui, c'est toujours ce qu'on nous dit, et c'est toujours ce qu'on nous vend avant d'interdire, en disant, on va commencer d'interdire, et vous verrez, vous trouverez des méthodes alternatives.
- Le problème, c'est que la réalité de l'interdiction de l'acétamipride ne s'est pas révélée être juste concernant les méthodes alternatives.
- Sinon, les noisettes n'auraient pas perdu 70% de leur rendement au fil du temps.
- La pomme et la poire ne se retrouveraient pas dans une situation d'impasse technique avec la suppression d'une autre molécule, celle de l'aspirothétramate.
- Je vous rappelle, par exemple, que sur la pomme, nous avons perdu la moitié...
- Est-il sûr que ce pesticide n'est pas dangereux pour l'être humain ? Est-ce qu'on en est sûr ? Écoutez, moi, je ne suis pas scientifique, mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les 26 autres pays européens, est-ce que vous pensez que ces 26 autres pays veulent obligatoirement menacer leur population ? Donc, en fait, la réalité, c'est que quand vous êtes dans un marché commun à 27,...
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