Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Glaise.
- Sud Radio, c'est à la une tout de suite, couvre-feu, autorisation parentale pour lutter contre la délinquance des mineurs.
- Le maire d'une commune des Yvelines a décidé de prendre le problème à bras-le-corps et il est avec nous ce matin, je l'en remercie.
- Bonjour Cédric Aoun.
- Bonjour, je vous remercie pour l'invitation.
- Bienvenue sur Sud Radio, monsieur le maire. Vous êtes le maire sans étiquette de Triel-sur-Seine, commune de 12 000 habitants.
- Expliquez-nous un petit peu en quoi consiste exactement l'arrêté que vous avez pris.
- Ce qu'il faut savoir, c'est que la police municipale n'a pas le droit d'effectuer des contrôles d'identité s'il n'y a pas d'infraction constatée.
- Donc on est embêté, notamment la nuit, parce que vous avez régulièrement des personnes qui sont dehors, très jeunes personnes, notamment des mineurs.
- Et grâce à cet arrêté, à partir de 23h, ils sont en infraction.
- Et donc, ça nous permet de contrôler.
- Ces enfants et d'avoir leur identité, de pouvoir contacter les parents, de vérifier ce qu'ils font et voir si on est dans le cas d'un enfant qui sort entre guillemets sans autorisation ou si on est dans le cas d'une autorisation pour, par exemple, c'est qu'il y a un enfant qui peut être sorti pour être allé à une soirée ou être rentré du sport après une compétition sportive.
- Couvre-feu à partir de quelle heure, monsieur le maire, pour ces mineurs ? Voilà, donc ça entre 23h et 17h.
- 5h du matin.
- Alors, je n'aime pas vraiment la notion de couvre-feu parce que ça fait très guère.
- J'ai plutôt, je préfère utiliser une autorisation parentale de sortie nocturne, on va dire.
- C'est plutôt original comme démarche, parce que les couvre-feux, il en existe ailleurs.
- Je pense notamment à Béziers.
- Là, ça veut dire que vous demandez aux parents, vous demandez aux enfants d'avoir un mot des parents pour sortir, c'est ça ? Tout à fait.
- Mais c'est ce qui est classique quand on regarde ce qui se passe dans les lycées.
- Lorsqu'il y a une fin des cours anticipée.
- Les enfants ont une autorisation de sortie anticipée qui est signée de la part des parents.
- Donc, ils ont une autorisation de sortie pour quitter le lycée, ne plus être sous la responsabilité du lycée.
- Ils sont dehors dans la journée.
- Donc, je pense qu'il est quand même beaucoup plus dangereux d'être dehors en pleine nuit qu'en pleine journée.
- Pour les enfants, parce qu'ils peuvent faire des rencontres, ils ne sont pas forcément les meilleurs à ces heures-là.
- Avec une augmentation de la délinquance des mineurs, notamment la nuit.
- C'est quelque chose...
- Que vous avez constaté récemment, M. le maire ? Oui, on a eu beaucoup de dégradations.
- Donc, ça peut être du mobilier urbain.
- Ça peut être des brises de glace sur les voitures, des rayures, des incendies de poubelle.
- Il y a beaucoup de choses comme ça qui se déroulent.
- Mais, je veux dire, ce n'est pas vraiment qu'un quatrième.
- C'est quelque chose qui est un phénomène qui est sociétal.
- Et d'ailleurs, il y a beaucoup d'élus qui souhaitent, on va dire, pénaliser les parents.
- Comme ils disent, voilà, on va supprimer les aides aux parents d'enfants délinquants.
- Sauf que ce n'est pas forcément, moi, le problème que j'ai eu.
- Je suis très sur le terrain.
- Le problème que j'ai eu, c'est d'identifier les parents qui sont, on va dire, démissionnaires de ceux qui font un encadrement de qualité, mais qui ne sont pas forcément au courant de tout ce qui se passe.
- Les enfants ne vont pas forcément leur dire, écoute, ce soir, on a décidé de faire une soirée d'or avec des potes.
- Et des fois, ça tourne mal.
- C'est ce qui se passe.
- Et les parents découvrent, malheureusement, quand c'est trop tard, qu'on n'est plus sur de la prévention, qu'on est sur de la répression, qu'il y a eu un incident.
- Une fois, je vous le dis, j'ai eu deux garçons de 15 ans qui ont fait 24 vitres de voiture pendant la nuit.
- Et les parents n'étaient pas au courant ? Non, bien entendu, les parents ne sont pas informés.
- Ils vont dégrader.
- En...
Transcription générée par IA