Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Gleize.
- Il est 8h12, Sud Radio, c'est à la une, les fonctionnaires mis à contribution dans le budget annoncé hier par François Bayrou.
- Luc Farré, bonjour.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes secrétaire général de l'UNSA, fonction publique.
- Déjà, première question, c'est quoi votre sentiment au lendemain de ces annonces du Premier ministre ? C'est quoi, c'est la colère, l'assidération ? Mon sentiment premier, c'est l'agacement parce qu'une nouvelle fois, le Premier ministre a tenu un discours qui se veut responsable, mais particulièrement anxiogène.
- Et il n'est pas tout à fait normal qu'un Premier ministre fasse autant peur aux Français.
- Parce que la responsabilité de la situation actuelle, elle est d'abord au gouvernement, depuis 8 ans au pouvoir, avec des choix qui ont été faits et qui nous conduisent à cette situation.
- Je rappelle que pour les agents publics, ils n'ont pas à être les victimes ou les personnes qui doivent à tout prix subir les choix budgétaires, une nouvelle fois, de ce gouvernement.
- C'est-à-dire que pour vous, on le précise, 3 000 postes de fonctionnaires supprimés en 2026, non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite ensuite.
- Pour vous, les fonctionnaires sont déterminés.
- Ce sont des boucs émissaires aujourd'hui ? Oui, ce sont des boucs émissaires parce qu'aujourd'hui, tous les Français reconnaissent l'importance des services publics, l'engagement des agents.
- Il suffit de regarder quand il y a un incendie, les pompiers se mobilisent, pour ne prendre que cet exemple.
- On voit qu'aujourd'hui, s'il n'y avait pas d'agents publics, notre pays serait affaibli.
- Et donc, cette nouvelle façon d'aborder la question budgétaire...
- En utilisant le mot « année blanche », ça va mettre en péril la fonction publique et les services publics.
- Et ce sont les agents publics qui vont être les premiers mis en avant, comme je le dis.
- En matière de salaire, ça sera la troisième année sans augmentation salariale, par exemple.
- Vous savez, ce matin, quels sont les agents publics qui sont concernés, qui seront concernés par ces suppressions de postes ? Eh bien, malheureusement, non.
- Bon, simplement, aujourd'hui, à partir des annonces du Premier ministre, puisqu'il n'y a eu aucune concertation avec les organisations syndicales de la fonction publique, il n'y a pas eu de dialogue avec les organisations syndicales de la fonction publique, on sait simplement qu'il a annoncé des suppressions d'agences, des suppressions d'opérateurs.
- Donc, cela veut dire qu'il risque d'y avoir des agents directement concernés par cette mesure.
- Et puis, je le dis d'une façon toute simple, pour nous, c'est vraiment une façon de concevoir les budgets, la question budgétaire, de travers.
- Aujourd'hui, il y a 200 milliards d'euros qui sont non contrôlés, qui ne sont soumis à aucune obligation, qui sont donnés aux entreprises.
- Nous, nous nous interrogeons sur la nécessité d'utiliser ces 200 milliards d'euros de cette façon.
- Peut-être...
- Alors...
- François Bayrou a dit, a dit, baisse des subventions accordées aux entreprises contre plus de simplification.
- Donc, il va travailler là-dessus.
- En tout cas, c'est ce qu'il a indiqué, c'est ce qu'il a promis hier.
- Rémunération aussi pour les fonctionnaires, elles vont être impactées.
- Les rémunérations seront impactées, puisque, une nouvelle fois, il n'y aura pas d'augmentation salariale.
- Je reviens sur le point précédent.
- Oui, simplification.
- Mais simplification, ça veut dire moins de contrôle.
- Et si on dit moins de contrôle, ça veut dire aussi une plus grande souplesse dans l'application des règles et des lois.
- Et on voit ce qui s'est passé avec Perrier, par exemple.
- Où on voit que s'il n'y a pas assez de contrôle, eh bien, on va vite vers des problèmes pour les Français.
- Les Français ont besoin d'être protégés.
- Et pour être protégés...
- Alors, il n'a pas annoncé moins de contrôle, mais effectivement, pour revenir sur les agents publics, on l'a appris il y a quelques instants, Luc Farré.
- C'est une note à laquelle a eu accès l'AFP.
- Le gouvernement qui prévoit, par ailleurs, 29 milliards d'euros d'augmentation des dépenses publiques.
- Je dis bien 29 milliards d'euros d'augmentation.
- Ça vous fait réagir, ça ? Écoutez, il y aura des augmentations, peut-être.
- Comme je vous l'ai dit, nous n'avons pas été concertés.
-...
Transcription générée par IA