Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, 8h12, c'est à la une dans le Var.
- Un éleveur a été victime de trois attaques de loups en seulement une semaine.
- Aujourd'hui, il ne sait plus comment faire pour se défendre contre le prédateur.
- Il a accepté de prendre la parole ce matin sur Sud Radio.
- Je l'en remercie. Bonjour Laurent Rouvier.
- Bonjour, bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
- Vous êtes éleveur porcin et auvin à Brenon, dans le Var.
- Donc trois attaques de loups en seulement huit jours.
- C'est l'abattement ou la colère qui domine chez vous ce matin, Laurent Rouvier ? Là, pour le moment, c'est plutôt l'abattement parce qu'on ne sait plus comment faire.
- On a tout mis en place pour essayer de se protéger.
- Et aujourd'hui, on est arrivé à un moment où même dans les moments où on pense qu'ils sont à l'abri, ils ne sont pas à l'abri.
- Vous aviez tout mis en place pour protéger vos bêtes, c'est-à-dire quel dispositif vous avez mis en place précisément ? Déjà, elles sont en bergerie.
- Donc normalement, c'est comme si vous étiez dans votre maison, vous êtes à l'abri.
- C'est l'endroit où vous devriez être le plus protégé, comme quand vous êtes chez vous.
- Et après, il y avait les chiens blancs autour.
- Donc il y avait huit, dix chiens blancs, donc les chiens de protection, je veux dire.
- Les gravités autour du bâtiment.
- Donc normalement, l'un et l'autre fait que normalement, il n'y a pas de problème.
- Est-ce que vous savez, est-ce que vous comprenez comment ces loups ont pu, malgré ces obstacles, parvenir à tuer vos bêtes ? Eh bien, je pense que...
- C'est une bête très, très intelligente.
- Donc ils viennent à plusieurs.
- Une partie de la meute emmène les chiens plus loin.
- Et l'autre partie fait son œuvre.
- Parce que je ne vois pas d'autre solution pour arriver à faire un tel carnage en si peu de temps.
- Un carnage, vous avez perdu combien de bêtes dans ces trois attaques ? On est aux alentours de 120, 130 animaux.
- 120, 130 animaux sur combien au total ? Eh bien, à l'intérieur, on a eu un peu de bêtes.
- Alors dans le bâtiment, il y avait environ 300 animaux.
- Et nous, la ferme, on est quatre associés, on a 1200 brebis.
- Est-ce que vous savez si vous allez être...
- C'est prévu, normalement, indemnisé après ces attaques, Laurent Rouvier ? Oui, normalement, c'est indemnisé.
- Mais je ne sais pas du tout les montants auxquels nous allons être indemnisés.
- Ça, je n'ai pas...
- Nous n'avons pas souvent des attaques.
- Du coup, je ne suis pas le barème au jour le jour.
- Vous avez en tout cas une inquiétude autour de cela ? Parce que forcément, la perte, elle est...
- Elle est importante aussi au niveau financier, quoi, j'imagine.
- Ah ben oui, nous, c'est pratiquement la vente de notre été.
- Nous, on fait la vente directe.
- Et c'est pratiquement la vente de notre été qui vient de s'envoler, là.
- Vous dites que désormais, vous avez peur.
- Vous avez même peur de laisser vos enfants dehors.
- C'est cela ? Ah oui, moi, j'ai des enfants qui sont très vagabonds.
- Ils ont tendance à aller balader le soir à la bergerie.
- Parce que la bergerie est devant ma maison.
- Donc, ils vont, ils baladent.
- Ils viennent nous voir quand on est là-bas.
- Mais nous, on travaille tard.
- On travaille tôt, de nuit, souvent.
- Et maintenant, on se dit, on leur dit, mais restez à la maison quand il fait nuit.
- Parce que ça nous fait souci, quand même.
- Même si les détracteurs vont dire qu'il n'y a aucun risque qu'ils n'attaquent pas l'homme.
- Mais un petit homme, ce n'est pas un grand homme, quoi.
- En tout cas, oui, vous préférez effectivement prendre vos précautions.
- Vous les avez vues ? Vous avez vu les loups, en l'occurrence, ou pas ? Non, non, non.
- Ça s'est toujours passé de nuit.
- Et de nuit profonde, en fait.
- Les heures où vous, vous dormez, moi aussi.
- Donc, on pense à chaque fois entre 1h et 4h du matin.
- Parce que c'est des heures où, nous, on dort profondément.
-...
Transcription générée par IA