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Alain Wodrascka : "En privé, Serge Gainsbourg était un homme très courtois"

Par La Rédaction

"À partir de 1981, de Serge Gainsbourg, médiatiquement, on ne voit que Gainsbarre. En revanche, Gainsbourg et Gainsbarre vivent en cohabitation pendant toute la vie de l’artiste", nous a confié Alain Wodrascka, coauteur avec Pierre Terrasson, du livre Gainsbourg /Gainsbarre (éditions Hugo Image). Alain Wodrascka et Pierre Terrasson étaient les invités d’André Bercoff et Céline Alonzo le 7 décembre 2018 dans l’émission "Bercoff dans tous ses états".

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Pierre Terrasson : "Il était Gainsbarre devant les caméras et uniquement devant les caméras"

"J’ai rencontré Serge Gainsbourg en 1984 et je l’ai photographié dans mon atelier d’Aubervilliers. Et on ne s’est pas trop lâchés jusqu’à son décès", raconte Pierre Terrasson à André Bercoff et Céline Alonzo.

Au cours de cette émission, André Bercoff a raconté comment, étant jeune, il a acheté un disque de Serge Gainsbourg en 1958. Et toutes les chansons de Gainsbourg qu’on connaît aujourd’hui étaient déjà là, en 1958. "Effectivement, dans les années qui ont suivi, il n’a fait que décliner tous les thèmes qui étaient concentrés dans ce disque. C’était un artiste au sens propre du terme, qui aimait les arts. J’aimais parler de ces sujets-là avec lui", poursuit Pierre Terrasson. "Il n’était peut-être pas facile avec tout le monde. En tout cas moi, j’ai rarement vu un mec aussi généreux. Un jour, il a filé 10.000 balles à un assistant à moi pour qu’il se fasse refaire les dents. Il était Gainsbarre devant les caméras mais en privé, il était un homme très courtois", se souvient Pierre Terrasson.

Alain Wodrascka : "Gainsbourg a choisi de se défendre en se montrant antipathique"

Quant à Alain Wodrascka, il n’a pas eu l’occasion de côtoyer Serge Gainsbourg, mais il "s’est penché sur son cas". "L’année 1981 marque la naissance de Gainsbarre. Auparavant, il y avait une dichotomie médiatique entre Gainsbourg et Gainsbarre : l’élégant, le courtois et le provocateur", raconte Alain Wodrascka. "Si Gainsbarre revêt ce côté sale gosse, c’est parce qu’il a vécu des choses difficiles. À cause de son physique, il a beaucoup souffert de façon injuste. Et je pense qu’il a choisi de se défendre en se montrant antipathique. Il suffit de nous rappeler la façon dont il a dragué Jane Birkin. C’était une manière de délivrer le mal !", estime Alain Wodrascka.

Un exemple parmi d’autres de cette dichotomie est Aux armes etc., l’hymne national français que Serge Gainsbourg a chanté à sa façon en 1979. "Cette chanson qui a fait scandale à l’époque, illustre la double personnalité de Gainsbourg : à la fois provocateur et extrêmement traditionaliste voire conservateur. Il était quelqu’un de puriste, de respectueux des conventions. Et en même temps, un sale gosse", raconte Alain Wodrascka.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi.

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

Cliquez pour écouter la réaction d'Elisabeth Levy sur le destin du nom de Serge-Gainsbourg".

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