La vidéo tourne depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. On y voit un policier frappant à la tête, à coups de pied, un homme au sol alors qu’un autre policier reste à côté de lui sans intervenir. Depuis, l’Inspection générale de la police nationale a été saisie par le procureur du parquet de Bobigny, et "conformément à la procédure habituelle en pareil cas, le policier a fait l'objet d'une mesure de suspension effective depuis la fin de journée", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
La suspension du policier mis en cause avait été demandée par le préfet de police Michel Delpuech et le fonctionnaire doit être auditionné prochainement par l'IGPN dans le cadre de l'enquête judiciaire ouverte par le parquet de Bobigny. "L'enquête de l'IGPN permettra de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles ces faits ont été commis", assure le communiqué du ministère.
Selon une source policière, la victime, qui n'avait pas été officiellement identifiée mercredi en milieu de journée, avait probablement bu et a provoqué les policiers en urinant sur leur véhicule et en leur crachant dessus. "Il y a eu des faits avant", mais il n'en reste pas moins que la réaction du policier n'est "pas proportionnée", a commenté la même source.
Néanmoins, le témoignage de l’homme se présentant comme la victime est bien différent. Elvis, père de famille de 40 ans nie toute violence "verbale ou physique contre les agents de police". Il dit avoir été "poussé par terre" alors qu’un policier lui demandait ses papiers d’identités. "Ensuite, son collègue est arrivé et m’a porté des coups sur la tête", raconte-t-il, confiant avoir eu "très peur" et s’être "vu mourir".