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Stéphane Bouchet : "La justice est passée à côté de la vérité sur Cantat car il y a eu une sorte d'omerta"

Par La Rédaction

Stéphane Bouchet (Journaliste police-justice et co-auteur avec Frédéric Vézard de "Bertrand Cantat – Marie Trintignant : l’amour à mort") était ce jeudi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

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Un nouveau témoignage au sujet de la violence de Bertrand Cantat vient de faire surface et pas des moindres. Dans un entretien accordé au Point, un ancien membre du groupe Noir Désir a en effet révélé que le chanteur avait voulu étrangler l'une de ses ex-compagnes en 1989 et qu'il frappait également la mère de ses enfants Krisztina Rády, qui s'est suicidée en 2010. Des révélations que Stéphane Bouchet (Journaliste police-justice et co-auteur avec Frédéric Vézard de "Bertrand Cantat – Marie Trintignant : l’amour à mort") a accepté de commenter au micro de Sud Radio.

Le témoignage sur la violence de Cantat "ne fait que confirmer ce qui était dans notre livre"

Invité ce jeudi du Grand journal de Véronique Jacquier, notre confrère, pas forcément surpris, a tout d'abord rappelé qu'un tel témoignage pouvait ainsi remettre en question les conclusions de l'enquête qui avait été ouverte contre le chanteur en 2003. "Ça ne fait que confirmer ce qui était dans notre livre (...) mais la véritable nouveauté aujourd'hui, c'est que ce témoignage vient d'un des membres du groupe Noir Désir, qui avaient fait bloc à l'époque autour de Bertrand Cantat, notamment lors de l'enquête ouverte en France, en 2003. S'il (ce membre de Noir Désir ayant témoigné sous couvert d'anonymat) dit avoir menti, ça veut dire qu'il y a beaucoup de gens à Bordeaux, dans l'entourage du groupe, qui ont menti aux policiers de la Brigade criminelle", constate-t-il. La question qui brûle toutes les lèvres est bien sûr celle de savoir qui est à l'origine de ce témoignage édifiant. Interrogé, notre invité l'ignore : "C'est un membre du groupe, il y a pas mal de questionnement sur son identité et il n'y a que trois autres membres (...) mais je ne préfère pas m'avancer. En tout cas, je sais que la personne en question fait partie de ceux qui avaient juré devant les enquêteurs que ce n'était pas le cas, malgré les soupçons (...)", nous a-t-il ainsi affirmé.

M. Bouchet déplore également que si ces nouveaux éléments avaient été en possession de la justice à l'époque des faits et de la libération de Bertrand Cantat, l'issue aurait pu être tout autre. "Le juge d'application des peines, qui avait libéré Cantat après 4 ans de détention, a récemment donné une interview dans laquelle il continuait de défendre bec et ongles M. Cantat. S'il avait eu connaissance de ces choses-là (...) l'histoire n'aurait pas été la même", selon lui. Et l'intéressé d'ajouter : "Je pense que la justice et la police sont passées à côté de la vérité parce qu'il y a eu une sorte d'omerta et de loi du silence qui a été imposée là-bas (...), ça ne fait que confirmer, tardivement hélas, ce qui faisait partie des interrogations de cette histoire".

Écoutez l'intégralité de l'interview de Stéphane Bouchet, invité du Grand Journal de 18h, au micro de Véronique Jacquier

 

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