La consommation de protoxyde d’azote, ce gaz hilarant, continue d’être à la mode chez les jeunes. Il entraîne pourtant des troubles neurologiques, psychiatriques et cardiaques à long terme.
Protoxyde d’azote : "un moment d'euphorie"
À Libourne, en Gironde, le maire (PS) a décidé de sévir. Il a décidé de prendre un arrêté interdisant la détention et la consommation de protoxyde d’azote sur la voie publique. La situation était-elle devenue intenable ? "Oui, car cet usage détourné du protoxyde d’azote par une partie de la jeunesse constitue un danger, estime Philippe Buisson. Cela engendre un moment d’euphorie qui peut aussi se traduire par des comportements inadaptés, des délires."
"Cela engendre des incivilités sur la voie publique, des mises en danger potentielles en matière de sécurité routière. C’est un fléau sur la tranche d’âge 12-17 ans. Il y a une dizaine de jours, un jeune sous protoxyde d’azote s’en est pris à la vitrine d’une pharmacie. Nous l’avons constaté via la vidéosurveillance. Lors de son interpellation, il a reconnu avoir une bouffée délirante."
Un arrêté interdit désormais la consommation de gaz hilarant - "Il ne m'appartient pas de réguler la vente. En revanche, je peux réguler la détention sur la voie publique. C'est la mini drogue du jeune ado", explique @phbuisson2020, maire (PS) de Libourne pic.twitter.com/feNQ8jxDYI
— Sud Radio (@SudRadio) July 31, 2025
"Ce n'est pas un acte bénin"
"C’est une question de santé publique comme de sécurité publique, estime Philippe Buisson, maire de Libourne. C’est anxiogène pour la population. Les gens ne comprennent pas pourquoi il y a des cartouches par terre, notamment sur le parvis de la gare. Ce n’est pas un phénomène libournais, c’est un effet de mode mondial. Plusieurs dizaines de villes ont pris ce type d’arrêté."
Les détenteurs, ou leurs parents s’ils sont mineurs, risquent une amende de 135 euros. "Il ne m’appartient pas de réguler la vente du protoxyde d’azote. J’espère que le législateur va agir rapidement. En revanche, ce qu’un maire peut faire, c’est de réguler la consommation ou la détention sur la voie publique. Il faut interpeller les ados et interpeller les parents : ce n’est pas un acte bénin."
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