Lundi 13 février, sur un vol en provenance de Cayenne en Guyane et à destination de Paris, se trouvait une "mule" âgée de 32 ans, commanditée pour faire passer soixante boulettes de cocaïne, jusqu'à la capitale, qu'elle avait ingéré. La jeune femme était accompagnée de son fils durant ce trajet. Or, elle est décédée d'une surdose, avant que l'avion n'atterrisse à l'aéroport d'Orly.
Laure Beccuau, la procureure de Créteil (94) a expliqué que le conditionnement des paquets de cocaïne s'avérait "extrêmement précaire". C'est pour cela que les boulettes estimées à "plus d'une soixantaine" se sont éventrées à l'intérieur de l'estomac de la mère de famille. Elle ajoute ensuite qu'"un médecin, qui était à ses côtés lors du vol, a tenté de la sauver, mais en vain".
La victime habitant en métropole était donc accompagnée d'un petit garçon de trois ans, son fils. Ainsi, les autorités ont confié l'enfant à son père dès l'arrivée de l'avion à l'aéroport de Val-de-Marne. Ainsi, une enquête a été ouverte, et confiée à l'OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) dans le but de découvrir qui sont les personnes cachées derrière ce trafic.
Il est fréquent que cette technique de "transport" soit utilisée afin d'exporter de la marchandise illégale des Caraïbes. Cette région est en effet considérée comme une plaque tournante du trafic de drogue, et très souvent de cocaïne. En passant de 183 à 371 entre 2014 et 2016 le nombre de "mules" arrêtées en Guyane aurait plus que doublé. Cette pratique serait souvent acceptée par des personnes plutôt nécessiteuses et pas forcément impliquées dans un trafic de drogue. Il serait même possible qu'elles soient recrutées par le biais des réseaux sociaux.