L’affaire Théo rebondit. Quatre policiers, rattachés au commissariat d’Aulnay-sous-Bois, ont été mis en examen. L’un l’a été pour viol, les trois autres pour violences volontaires en réunion, après l’interpellation de Théo, à Aulnay, le 2 février dernier.Si l’enquête est toujours en cours et que l’IGPN, dans un premier rapport, privilégie la thèse accidentelle, le journal L’Humanité révèle que l’actuel commissaire de police d’Aulnay-sous-Bois, Vincent Lafon, ne connaît pas là sa première affaire de violences policières.En 2008, il a été condamné à un an de prison avec sursis et trois ans d’interdiction professionnelle pour "abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit", dans une affaire qui ressemble à bien des égards à celle de Théo.
Un cerceau d'enjoliveur entre les fesses
Les faits se déroulent en 2004, alors que le commissaire Vincent Lafon est chef adjoint de la brigade anticriminalité de nuit à Paris. Ses hommes s’engagent dans une course-poursuite avec un conducteur en état d’ébriété, avant de le rattraper 30km plus loin.Le chauffeur refuse toutefois d’obtempérer et tente une nouvelle fois de prendre la fuite, blessant au passage des policiers.Une fois appréhendé, l’homme est passé à tabac, avant d’être plaqué contre le sol, pantalon et slip baissés, avec un cerceau d’enjoliveur entre les fesses. Il termine la soirée avec un nez cassé et 7 jours d’ITT.Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait évoqué une chasse aux "brebis galeuses" dans la police.