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Hypercacher : un homme placé en garde à vue, son ADN retrouvé sur une arme

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Un homme de 42 ans, dont l'ADN a été retrouvé sur une des armes d'Amedy Coulibaly, l'auteur de l'attentat jihadiste contre l'Hypercacher à Paris en janvier 2015, a été mis en examen et incarcéré.

Photo d'illustration ©Tim Douet

L'enquête sur l'attentat commis par Amedy Coulibaly en janvier 2015 contre le magasin Hypercacher à Paris se poursuit. Ce samedi, on apprend qu'un homme âgé de 42 ans a été mis en examen et incarcéré. Son ADN a été retrouvée sur une des armes utilisées par Amedy Coulibaly ce jour-là.

Abdelaziz S. a été interpellé mercredi en région parisien et placé en garde à vue, avant d'être mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Il a été incarcéré dans l'attente d'un débat devant le juge des libertés et de la détention qui doit se prononcer sur son éventuel placement en détention provisoire.

"En garde à vue, le suspect n'a fourni aucune explication satisfaisante pour justifier la présence de son ADN à l'intérieur de l'arme, mais a assuré n'avoir eu aucune connaissance des intentions de Coulibaly", a indiqué une source proche de l'enquête.

Deux femmes, âgées de 23 et 31 ans, qui avaient été interpellées à Roubaix en début de semaine, ont, elles, été relâchées.

Deux jours après l'attentat contre Charlie Hebdo perpétré par les frères Kouachi, Amedy Coulibaly avait assassiné quatre personnes dans le magasin Hypercacher de la porte de Vincennes à Paris, avant d'être tué dans l'assaut des forces de l'ordre. La veille, il avait tué une policière municipale à Montrouge.

L'enquête a permis de déterminer que les armes de Coulibaly étaient passées par un intermédiaire en Belgique avant d'être achetées, parmi des dizaines d'autres, par la société de l'épouse d'un trafiquant d'armes présumé, Claude Hermant.

Ancien mercenaire pendant la guerre en ex-Yougoslavie, proche des milieux d'extrême-droite, Claude Hermant affirme les avoir ensuite revendues à un autre trafiquant présumé, Samir L., pour infiltrer un réseau, avec l'aval de la gendarmerie.

Dans l'enquête sur les attentats de janvier, dix hommes, dont Samir L., intermédiaire présumé de Coulibaly, ont déjà été mis en examen, suspectés à des degrés divers d'avoir apporté une aide logistique aux tueurs. Tous nient avoir eu connaissance du projet terroriste.

Claude Hermant et son épouse ont, eux, été placés à deux reprises en garde à vue, sans être mis en examen.

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