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Évasion de Rédoine Faïd : "La seule arme qu'on a, c'est un sifflet pour donner l'alerte"

Par Benjamin Jeanjean

Document Sud Radio. Alors que le braqueur récidiviste Rédoine Faïd s’est évadé dimanche de sa prison de Réau (Seine-et-Marne), les syndicats dénoncent un manque de moyens criant dans l’établissement.

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Dimanche 1er juillet, 11h20. Au centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, un détenu s’évade, et par n’importe lequel : Rédoine Faïd, le braqueur récidiviste. Trois complices l'ont évacué par hélicoptère, un appareil piloté par un professeur de pilotage pris en otage. Alors que la ministre de la Justice Nicole Belloubet a diligenté une enquête pour faire la lumière sur d’éventuelles "défaillances", sur place, les syndicats de surveillants de prison ont déjà bel et bien ciblé de telles défaillances.

"Ils se sont posés dans la seule cour de l’établissement où il n’y a pas de filet anti-aérien car normalement aucun détenu ne passe par là. Je pense que l’administration n’a pas jugé utile de mettre de filet ici. Le syndicat local Force ouvrière l’avait déjà dénoncé il y a quelques années. Ça n’a pas été fait, et nous subissons aujourd’hui l’évasion de Rédoine Faïd...", déplore Martial Delabroye, secrétaire local France Ouvrière, au micro de Sud Radio.

Si l’opération a duré une dizaine de minutes, les gardiens de la prison n’ont rien pu faire face à des hommes cagoulés et armés de fusils de type kalachnikov. C’est ce que regrette Loïc Delbrock, secrétaire local UFAP-UNSA. "Le problème, c’est qu’on aurait pu être 30 ou 50 sur le secteur, ces personnes se sont présentées avec des armes de guerre… Ce n’est pas anodin. Nous ne sommes pas armés, la seule arme qu’on a, c’est un sifflet pour donner l’alerte. Face à des armes de guerre, on ne va pas jouer au soldat Ryan...", confie-t-il.

Propos recueillis par Élodie Rabelle

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