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Assistants parlementaires MoDem : ouverture d'une enquête préliminaire

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem.

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Les dernières révélations ont poussé la justice à se saisir du dossier. Ce vendredi, en début d'après-midi, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem.

Cela fait suite au signalement, à la justice, par un ex-collaborateur du MoDem sur la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de l'ancien eurodéputé Jean-Luc Bennahmias. Cette enquête préliminaire, pour "abus de confiance et recel de ce délit" a été confiée à l'office anticorruption de la police judiciaire. Elle va s'attacher à examiner le cas d'autres employés du parti centriste qui auraient également été rémunérés en qualité d'assistants parlementaires d'eurodéputés, après des informations de presse parues sur le sujet.

Jeudi, un ancien employé du parti de François Bayrou avait apporté de nouveaux éléments à la justice, rapportait le site du Point, alors qu'une enquête préliminaire avait déjà été ouverte le 30 mai dernier par le parquet de Paris pour "abus de confiance" visant 19 eurodéputés, dont des membres du MoDem. Cet homme a ainsi affirmé qu'il avait été recruté par le MoDem en CDI et qu'il était payé, au moins en partie, par le Parlement européen via l'enveloppe attribuée à l'ex-eurodéputé Jean-Luc Bennahmias. En tout, entre 2009 et 2014, une dizaine de salariés du siège du parti auraient été employés comme assistants par des eurodéputés MoDem, tout en travaillant pour le parti, rapportait également Franceinfo. Deux ministres actuelles, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard, seraient notamment impliquées.

Ces révélations rejoignent celles effectuées depuis de nombreuses semaines par Nicolas Grégoire. Joint par Sud Radio ce jeudi, il ne trouvait pas ces révélations surprenantes : "C'était une pratique courante à l'époque et qui me semble encore courante aujourd'hui. C'était un système de financement visant à doper les ambitions politiques de François Bayrou. J'ai vraiment tout fait pour établir un climat favorable pour que d'autres assistants parlementaires avec des contrats fictifs fassent le pas et dénoncent cette pratique qui pourrit la vie politique française depuis des décennies."

Le MoDem s'était rapidement défendu, jeudi, face à ces nouvelles révélations. Le parti centriste affirme avoir "respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur. Tout salarié qui a travaillé dans ses équipes ces dernières années, souvent à temps partiel, a été rémunéré par le mouvement de manière parfaitement transparente en fonction du service effectivement assumé pour notre formation politique. Ces collaborateurs à temps partiel ont pu avoir, en même temps, d'autres contrats, également à temps partiel, auprès de parlementaires européens. Rien n'est plus normal et plus légal qu'un tel partage d'activité. Pour mettre fin à ces rumeurs 'intéressées', le MoDem réitère sa proposition de consultation de tous les contrats de travail et de tous les bulletins de salaire qui ont engagé le mouvement, qui ont été déposés à cette fin entre les mains du bâtonnier Francis Teitgen et de Me Pierre Casanova."

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