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Assistants parlementaires : Un nouveau témoignage embarrassant pour le MoDem 

Par Benjamin Rieth avec AFP

Selon les sites du Point et du Parisien - Aujourd'hui en France, un ancien employé du MoDem aurait été payé avec des fonds alloués par le Parlement européen. Il vient de témoigner mercredi auprès de la justice

Le ministre de la Justice, et président du MoDem, François Bayrou

Un nouveau témoignage embarrassant pour le MoDem dans l’affaires des assistants parlementaires européens. D'après le site du Point, un ancien employé du parti de François Bayrou a apporté de nouveaux éléments à la justice après l’ouverture d’une enquête préliminaire le 30 mai dernier par le parquet de Paris pour "abus de confiance" visant dix-neuf eurodéputés. Selon Le Parisien - Aujourd'hui en France, cet ex-employé aurait fourni aux enquêteurs  son contrat de travail, l’avenant de détachement mais aussi des courriels échangés avec le directeur financier du MoDem à l’époque.

Cet homme, qui souhaite rester anonyme, a affirmé qu’il avait été recruté en CDI et qu’il était payé, au moins en partie, par le Parlement européen via l’enveloppe attribuée à l’ex-eurodéputé Jean-Luc Bennahmias. Il aurait ainsi signé son CDI comme permanent à temps plein avant de parapher un avenant de détachement modifiant son premier contrat dans le but "d'exercer des fonctions de collaborateur auprès de M. Bennahmias" à temps partiel. Ce procédé permettait de le rémunérer en partie par sa formation en partie, et l’autre par le Parlement européen. En tout, sur la période 2009-2014, une dizaine de salariés du siège du parti aurait été employé comme assistant par des eurodéputés MoDem tout en travaillant pour le parti, affirme franceinfo. Deux ministres actuelles, Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, seraient notamment impliquées dans cette affaire.

Le MoDem dit avoir "respecté toutes les règles"

Pour Nicolas Grégoire, qui dit avoir travaillé pendant près de deux ans pour le MoDem en étant rémunéré par l’Assemblée nationale et le Sénat, ce nouveau témoignage n’est pas surprenant. "C’était une pratique courante à l’époque et qui me semble encore courante aujourd’hui, a affirmé Nicolas Grégoire, joint par téléphone. C’était un système de financement visant à doper les ambitions politiques de François Bayrou". Cet ancien collaborateur du parti centriste se dit "soulagé" d’avoir fait "des émules". "J’ai vraiment tout fait pour établir un climat favorable pour que d’autres assistants parlementaires avec des contrats fictifs fassent le pas et dénoncent cette pratique qui pourrit la vie politique française depuis des décennies", assure-t-il. 

De son côté, le MoDem a affirmé jeudi avoir "respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur". "Tout salarié qui a travaillé dans ses équipes ces dernières années, souvent à temps partiel, a été rémunéré par le mouvement de manière parfaitement transparente en fonction du service effectivement assumé pour notre formation politique", a précisé le parti de François Bayrou, actuel ministre de la Justice. "Ces collaborateurs à temps partiel ont pu avoir, en même temps, d'autres contrats également à temps partiel auprès de parlementaires européens. Rien n'est plus normal et plus légal qu'un tel partage d'activité", a ajouté le parti centriste dans son communiqué avant de conclure : "Pour mettre fin à ces rumeurs 'intéressées' le MoDem réitère sa proposition de consultation de tous les contrats de travail et de tous les bulletins de salaire qui ont engagé le mouvement, qui ont été déposés à cette fin entre les mains du bâtonnier Francis Teitgen et de Me Pierre Casanova".

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