Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour ma chère Michel Vianès.
- Bonjour Maxime.
- Merci d'être avec nous ce matin.
- Vous voulez nous parler d'une étude qui a été publiée la semaine dernière sur les femmes et les salles de sport.
- Une étude très intéressante qui a été menée durant l'été par le cabinet Flash.
- Oui, alors initialement cette étude était prévue pour explorer, je dirais, les raisons de l'affluence à l'approche des vacances.
- Et en fin de compte, elle révèle bien plus que ça, les injonctions esthétiques, les comportements intrusifs et les violences dites ordinaires.
- Et cette étude révèle donc que le bien-être recherché se transforme souvent en malaise pour les femmes, alors que les salles de sport devraient être des espaces pour prendre soin de soi.
- Moins de la moitié des femmes seulement, interrogées, donc les trouvent accueillantes, et près de 30% vont plus loin, elles les jugent intimidantes ou même hostiles.
- Les salles de sport sont donc des lieux de détente ou de contrôle du corps féminin, c'est un peu ce que vous insinuez ? Oui, la question mérite bien d'être posée, parce que si l'on vante naturellement les bienfaits du sport pour la santé mentale et physique, encore faut-il que les lieux où on le pratique soient justement des espaces de détente réellement sûrs.
- Or, pour de nombreuses femmes, la salle de sport reste un lieu de performance, du jugement, voire même du harcèlement.
- Et on aimerait bien croire que ces comportements déplacés soient marginaux, mais non.
- Il n'y a plus d'une femme sur deux qui a répondu à cette étude, et qui dit avoir été confrontée à des attitudes inappropriées, et on peut les classer en trois types.
- Donc vous avez toutes les attitudes, je dirais, infantilisantes, comme tu es forte pour une fille, les conseils donnés par les donneurs de leçons.
- Vous avez toutes les attitudes, je dirais, infantilisantes, comme tu es forte pour une fille, les conseils donnés par les donneurs de leçons.
- Vous avez aussi, je dirais, les comportements intrusifs, déjà, regard insistant, les faux conseils sportifs, ou même le fait d'être suivie dans les différents espaces.
- Mais il y a des atteintes à la vie privée ou à l'intégrité physique, qui, elles, sont beaucoup plus graves.
- Et 6% des femmes ont déjà été confrontées à leurs défauts.
- Toutes les vidéos prises sans consentement, des contacts physiques non désirés, et un sentiment d'insécurité, aussi bien dans les vestiaires que les douches.
- 16% des femmes, quand même. C'est un chiffre qui est très élevé.
- On parle quand même d'un pays comme la France.
- Donc, est-ce qu'on peut encore parler aujourd'hui, quand on parle des vestiaires, des salles de sport en général, parler d'un espace de bien-être ? Parce que c'est le mot souvent à la mode qui regroupe tout ça.
- Oui. Alors, si faire du sport, c'est bien une source de bien-être, et peut-être une source de bien-être physique, l'espace dans lequel il se pratique reste, justement, comme partout, traversé des rapports de pouvoir.
- Et les femmes n'y sont pas toujours liées.
- Ni libres, ni tranquilles.
- Et le constat pour moi est clair, on ne peut pas continuer à parler de lieux de bien-être quand tant de femmes s'y sentent surveillées, exposées, voire agressées, et pas tant, justement, qu'on tolère des violences ou qu'on invisibilise toutes celles qui sont vécues.
- Ça, c'est sûr. Merci beaucoup, Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes et membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes.
- Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
- Merci, Maxime.
- Il est 7h41 et dans un instant, Sud Radio vous explique où passe l'argent public quand des travaux ne se terminent jamais.
- Ça peut vous faire sourire, mais on vous propose dans quelques instants un voyage en plein absurdistan.
- On va se diriger du côté de la Dordogne et un pont, dont le projet existe depuis 1985, a commencé sa construction.
- Et je dis commencé parce qu'en réalité, depuis, il n'a jamais été fini.
- Argent public gaspillé, recours d'experts, associations, mobilisations, ça n'en termine jamais.
- Mais des projets comme celui-ci, il en existe énormément dans le pays.
- Et celui-ci se déroule du côté de la Dordogne.
-...
Transcription générée par IA