Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Comme tous les week-ends, bonjour Michel Vianès.
- Bonjour Maxime.
- Ravi de vous retrouver ce matin en ce mois d'octobre qui est consacré à l'information, à la prévention, à la lutte contre le cancer du sein.
- Et c'est ce qu'on appelle donc le mois octobre rose.
- Mais Michel, pourquoi ce mois ? Pourquoi octobre et surtout, pourquoi rose ? Eh bien, tout commence en 1994, quand Estée Lauder France et le magazine Marie Claire décident de suivre l'exemple des États-Unis et de créer l'association le Cancer du sein, parlons-en, et aujourd'hui connu sous le nom justement de ruban rose.
- À l'époque, il y avait déjà le ruban rouge pour le sida, le ruban blanc contre les violences envers les femmes, et donc elles choisissent le rose comme symbole des maladies vis-à-vis des femmes.
- Et c'est aujourd'hui devenu l'emblème, je dirais, international de la lutte contre le cancer du sein.
- Et ce cancer reste le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes en France, avec chaque année plus de 60 000 nouveaux cas et malheureusement plus de 12 000 décès.
- Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, majoritairement après 50 ans.
- Et pourtant.
- France offre un dépistage gratuit tous les deux ans pour les femmes de 50 à 74 ans.
- Mais aujourd'hui, seulement une femme sur deux se fait dépister.
- Cela signifie que 1,3 million de femmes ne participent pas à ce programme gratuit.
- Mais précisément, Michel, pourquoi ce fameux dépistage dont vous êtes en train de nous faire la promotion est si important ? Eh bien parce que détecter le cancer du sein, ce qui est...
- Se guérit dans neuf cas sur dix.
- Plus et plus la détection est précoce, plus les traitements sont légers, avec moins de séquelles, qu'elles soient physiques ou psychologiques.
- Le dépistage sauve des vies.
- Et pourtant, il y a toujours des freins.
- Alors l'absence de symptômes, la peur d'avoir mal pendant la mammographie.
- Entre la douleur d'une mammographie et le cancer du sein, il y a quand même...
- Il faut choisir.
- Il y a une sacrée marge.
- L'angoisse du diagnostic, ça aussi, ça joue beaucoup, et le manque d'informations.
- Alors, heureusement, partout en France, les associations locales se mobilisent pour sensibiliser et accompagner les femmes.
- Et pas uniquement en octobre, toute l'année, je pense à l'association lyonnaise Courir pour elles, qui s'adresse particulièrement aux femmes vivant en milieu rural ou en situation de guerre, et qui promeut le sport santé comme moyen de prévention.
- Donc il y a Courir pour elles, Bouger pour elles, Vélo pour elles, Rando pour elles.
- Donc toute l'année.
- Et puis tout ça permettant de récolter des fonds qui permettent de financer soins de support, art-thérapie, socio-esthétique, et des activités physiques adaptées, et bien sûr la recherche médicale et scientifique.
- Maintenant, Michel, quand on regarde justement cette campagne d'octobre rose, clairement, est-ce que ce n'est pas aussi l'occasion de mettre en lumière un sujet beaucoup plus large, qui est la santé des femmes en général ? Et bien sûr, on parle beaucoup du cancer du sein.
- Mais d'autres pathologies restent encore trop peu, et trop mal prises en charge, et trop peu connues.
- Et donc, je pense d'abord aux maladies cardiovasculaires, qui sont aujourd'hui la première cause de décès et de mortalité chez les femmes en France, et qui représentent aussi la première cause de handicap acquis.
- Et selon l'Inserm, c'est très important, 58% des décès par AVC concernent des femmes.
- Ce n'est plus une maladie d'hommes.
- Et les décès sont souvent plus lourds que chez les hommes.
- Et ce mois d'août...
- Ce mois d'octobre, donc, au-delà du rhume en rose, comme vous venez de le dire, Maxime, c'est un moment fort pour dire que la santé des femmes mérite toute notre attention, toute l'année.
- Et cela passe par une meilleure prise en compte des spécificités féminines dans la recherche, dans le diagnostic et dans les soins.
- Merci beaucoup, ma chère Michèle Vianès, présidente de Regards de Femmes, membre du Haut Conseil à l'égalité femmes-hommes.
- Et puis, bien sûr, l'occasion de rappeler l'importance de ce combat et de cette prévention durant ce...
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