Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour ma chère Michel.
- Bonjour Maxime.
- Comme tous les week-ends on vous retrouve et aujourd'hui, ce matin, vous nous parlez en tant que membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, le HCE.
- Vous voulez justement évoquer ce rapport qui est tacablant, qui a été publié cette semaine, mercredi.
- Et son titre, malheureusement, résume un peu la problématique de ce rapport, c'est mettre fin au déni et à l'impunité face aux viols et aux agressions sexuelles.
- Le décor est posé.
- C'est un document glaçant, mais essentiel, donc qui s'appuie sur les chiffres des ministères de la Justice et de l'Intérieur.
- Et entre 2016 et 2024, les plaintes pour viol sur personnes majeures ont été multipliées par trois.
- Plus.
- Plus 300% en huit ans.
- Et dans le même temps, les condamnations n'ont augmenté que de 30%.
- Et le chiffre qui donne vraiment le vertige, moins de 0,4% des viols déclarés aboutissent à une condamnation.
- 636 condamnations pour 153 000 déclarations de viol en 2023.
- C'est ce que dénonce le HCE, qui parle de classement sans suite massif.
- Le HCE, qui parle de classement sans suite massif et inexpliqué, est une justice qui manque à ses devoirs fondamentaux, protéger les victimes et condamner les agresseurs.
- Mais en réalité, Michel, quand on se penche dans ce rapport, que constate le HCE, le fameux Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes ? Eh bien, la présidente du HCE, Bérangère Couillard, le rappelle.
- Ces violences, d'abord, touchent quasiment exclusivement les femmes et dans l'immense majorité, 98%, des cas, les agresseurs sont des hommes.
- Alors, le rapport décortique les raisons de cet échec du système à la fois juridique et policier.
- D'abord, un accueil qui est encore trop souvent dissuasif dans les comités.
- Mais ça revient souvent.
- Des procédures longues et éprouvantes.
- C'est 3 à 5 ans.
- Un manque d'unité médico-judiciaire, des coûts très élevés pour les victimes et une justice engorgée.
- Donc, les conséquences, c'est cette fameuse impunité massive pour les violences et puis surtout ce sentiment d'abandon pour les victimes.
- Et d'ailleurs, le HCE n'oublie pas les plus vulnérables, les femmes vivant en milieu rural ou en situation de handicap puisqu'elles sont isolées face à toutes ces violences.
- Et face à ce constat qui est totalement accablant et alarmant, concrètement, que propose le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, Michel ? Eh bien, il avance 61 recommandations.
- Parmi elles, je vous en cite une.
- D'abord, des campagnes de sensibilisation pour déconstruire cette fameuse culture du viol.
- L'accès à l'aide juridictionnelle dès le dépôt de plainte.
- Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? Les mises en cause ont droit tout de suite à un avocat commis d'office.
- Les victimes, elles, doivent souvent payer, avancer l'argent.
- Troisième point, une formation obligatoire au psychotraumatisme pour les professionnels, qui sont les policiers, les gendarmes, les magistrats, les avocats, les personnels de santé.
- Et surtout...
- L'harmonisation des procédures d'audition pour garantir un meilleur traitement des plantes.
- Donc, ce rapport de HCE, c'est donc bien un cri d'alerte.
- Et puis, il appelle à sortir de ce fameux déni, à rompre le silence, et prendre enfin au sérieux les violences sexuelles.
- Parce qu'il ne suffit pas que les victimes parlent.
- Encore faut-il qu'on les écoute et surtout qu'on leur rende justice.
- Parole plus qu'importante ce matin.
- Merci beaucoup, Michel Vianesse.
- Merci, Maxime.
- Il est 7h40 sur Sud Radio.
- Et tout de suite, on en parle.
- Bonjour, mon camarade Jules.
- Bonjour, Maxime. Bonjour à tous.
- On en parle avec vous ce matin avec, on va dire, un mot-clé.
- Le mot menace.
- Et elle provient de l'ambassadeur russe en France après les intrusions de drones et d'avions de combat du Kremlin.
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Transcription générée par IA