Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio Regards de Femmes, Michel Vianès.
- Bonjour Michel Vianès.
- Bonjour, merci.
- Comme chaque année, Regards de Femmes était présente à la commémoration de l'assassinat de Samuel Paty, organisé au Square Samuel Paty à Paris par le Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme.
- Et Michel, vous y avez pris la parole 5 ans après cet acte totalement barbare.
- Que vouliez-vous dire précisément ? Eh bien le 16 octobre 2020, un professeur de la République a été décapité.
- Samuel Paty a été assassiné pour avoir simplement exposé à ses élèves ce qu'est la liberté d'expression, en montrant les caricatures publiées par Charlie Hebdo.
- Il a été tué parce qu'il a osé permettre à des jeunes de réfléchir librement.
- 5 ans après, il n'est pas question de pleurer en silence, il est question de résister.
- Il est question de dire que l'école n'a pas à s'adapter aux dogmes religieux.
- Elle est là pour former.
- Elle est là pour former des citoyennes et des citoyens, pas pour ménager des croyances.
- L'école n'est pas un lieu de soumission, elle est un lieu d'émancipation.
- Et l'assassinat de Samuel Paty, comme celui de Dominique Bernard, n'est pas malheureusement un fait divers isolé.
- Ça, ça veut dire, quand je vous entends, ma chère Michèle, que tous ces assassinats s'inscrivent dans un climat quoi ? Beaucoup plus large de remise en cause de l'école et de la laïcité ? Oui, c'est le résultat d'un climat où l'on banalise justement les atteintes à la laïcité, où l'on cède face à ceux qui veulent imposer leur loi au sein même de l'école, où des enseignants s'auto-censurent par peur, où les filles sont bien sûr les premières victimes du retour de normes religieuses patriarcales.
- Depuis 1989, les islamistes prétendent protéger les filles, mais en réalité, ils cherchent à les isoler, à les assigner à une identité religieuse, à les séparer du commun républicain, à les soumettre à une vision théocratique de la société, mais la république n'exprime pas, elle libère, et c'est ça qu'enseigne l'école laïque.
- Il y a quand même une petite musique qui monte, ma chère Michèle, et qu'on ne peut pas éviter en ce moment, c'est les fameux certains qui disent qu'il faut éviter de provoquer.
- Vous dites qu'il faut oser développer ce point-là, il est important.
- Oui, il faut oser dire que le droit au blasphème est un droit fondamental, que toutes les religions peuvent être critiquées, caricaturées, moquées, parce qu'en démocratie, une religion n'est pas au-dessus des lois, une religion n'est pas sacrée.
- Ce qui est sacré, c'est la liberté de conscience.
- Aujourd'hui, l'école de la république est fragilisée par les compromis, les silences, les renoncements, et il est temps d'arrêter de baisser les yeux, il est temps de choisir entre la république et la soumission, entre l'émancipation et le repli.
- Être fidèle à Samuel Papti, c'est continuer à enseigner, c'est ne jamais froidir, c'est réfléchir, c'est faire vivre la promesse républicaine pour tous les élèves et surtout pour toutes les filles, parce que nous ne renoncerons pas, parce que nous ne nous tairons pas pour Samuel Papti, pour Dominique Bernard, ni oubli, ni pardon.
- Michel Vianès, président de Regards de Femmes et membre du Haut Conseil à l'Egalité Femmes Hommes, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin, surtout pour délivrer un tel message.
- Merci Maxime.
- Dans un instant sur Sud Radio, Sud Radio vous explique mais qu'est-ce qui se passe autour des sous en France, c'est notamment des médicaments alors que le budget 2026 tente de rogner sur la santé avec la volonté de réaliser 5 milliards d'euros d'économies.
- Il y a un sujet, la souveraineté pharmaceutique de la France, elle est certainement en danger.
- On sera avec le président de Méribel Pharma qui lui en a fait un combat personnel et c'est un peu d'une certaine manière la bonne nouvelle du samedi, il est 7h42, à tout de suite.
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Transcription générée par IA