Retranscription des premières minutes :
- Si vous avez déjà eu une entorse à la cheville, vous avez 40% de chances de déclencher une instabilité chronique.
- C'est énorme. C'est la Haute Autorité de Santé qui alerte sur le sujet. Bonjour, Roger Rua.
- Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio.
- Médecins généralistes et médecins du sport, si je me suis déjà fait une entorse à la cheville, en gros, j'ai une chance sur deux presque d'en refaire souvent.
- Alors oui, c'est le risque d'une première entorse de cheville. C'est ce qu'on appelle la récidive, c'est-à-dire de refaire un épisode qui montrerait que la cheville n'est pas indemne de la première entorse, c'est-à-dire qu'elle conserve une certaine instabilité qui va déclencher un deuxième épisode dans des circonstances plus simples.
- C'est-à-dire que si le premier épisode est très traumatisant, on saute, on tombe sur le pied de quelqu'un, là, il n'y a pas grand-chose à faire. Et si donc l'entorse est mal soignée, on va dire ça comme ça, eh bien on a 40% de malchance de refaire une autre entorse, par exemple, en courant simplement, c'est-à-dire dans une circonstance beaucoup plus simple, du fait de l'instabilité.
- Voilà, du fait de l'instabilité. Alors ça veut dire quoi, bien soigner une entorse ? Alors, c'est très compliqué, parce que l'entorse est le traumatisme le plus fréquent.
- Déjà, il y a entre 6 et 8 000 par jour en France, donc c'est énorme.
- Alors, bien entendu, vous avez des entorses de différentes gravités, de la simple foulure, comme on dit, jusqu'à l'entorse grave avec déchirure de l'ensemble des ligaments de la cheville.
- Donc tout ça, ça doit être soigné de la même façon, c'est-à-dire qu'il y a un protocole international, maintenant, depuis quelques années, qui met en place des éléments.
- Alors, le premier élément pour bien soigner une entorse, déjà, c'est de la considérer.
- C'est-à-dire qu'on se fait quelque chose.
- Eh bien, c'est pas parce que ça fait pas très mal ou parce que c'est pas très gonflé qu'il faut rien faire.
- Donc le protocole qu'on acronymise, si je puis dire, en grec, G-R-E-C.
- Le G, c'est pour glace, le R, c'est pour repos sportif, le E, c'est pour surélévation du pied, de la cheville, et le C, pour une contention.
- Voilà, ça, c'est le protocole qui est reconnu internationalement et qui permet de prendre les premières mesures en l'absence d'une consultation aux urgences, par exemple, parce qu'il n'y a pas la peine de se précipiter.
- Aux urgences, lorsqu'on a une entorse de la cheville, il faut prendre son temps d'appliquer ce protocole et ensuite d'aller voir un médecin.
- Alors, dernière question pour vous, Roger Ruat.
- Je vous écoute ce matin sur Sud Radio.
- Il est 7h41, nous sommes le samedi 17 mai.
- Et j'ai déjà eu, en fait, une première entorse il y a quelques années, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, comme ça.
- Ça m'arrive tout le temps.
- Question, est-ce que je dois me faire opérer ? Non, non, bien sûr qu'il faut d'abord réaliser un bilan de l'instabilité de la cheville parce qu'il y a d'autres causes qui pourraient...
- expliquer le fait qu'on ait des entorses un petit peu répétitives.
- Alors, notamment, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais le traitement, le vrai traitement d'une entorse, c'est la rééducation.
- Il faut passer par des séances de rééducation qui permettent de retrouver une cheville stable après cicatrisation des dégâts ligamentaires initiaux.
- Donc là, vous avez quelque chose.
- Si vous avez des entorses à répétition, peut-être qu'il faut mettre en place une rééducation dite proprioceptive pour effacer, si on peut dire, l'instabilité.
- L'instabilité résiduelle d'une entorse de cheville.
- Et donc, ça, nécessairement, ne débouche pas sur une intervention chirurgicale qui reste, malgré tout, assez rare.
- Effectivement.
- Mais en tout cas, consultez toujours votre médecin quand vous avez un doute.
- C'est le plus important.
- Merci beaucoup, Roger Huat.
- On vous dit à bientôt sur Sud Radio, il est 7h43.
- Allez, restez avec nous.
- On va parler préjugés dans quelques instants.
- C'est la journée de lutte contre l'homophobie.
- D'où vient l'homophobie ? Pourquoi une telle détestation chez certains ? On va en parler avec notre psychologue Jean Dorido.
- Mais avant ça, figurez-vous que nos jeunes, contrairement à...
Transcription générée par IA