Retranscription des premières minutes :
- On parle de votre santé comme à chaque fois le samedi matin à 7h38 et on va parler notamment des bienfaits du sport en cas de maladie chronique avec notre médecin qui est aussi médecin du sport.
- Bonjour Roger Ruat.
- Bonjour Laurence.
- Alors dites-moi Roger, longtemps les patients qui souffrent d'une maladie chronique se sont interdits la pratique d'une activité physique, sportive.
- Comment vous l'expliquez ça d'ailleurs ? C'était classique, quand on était malade, il fallait rester sur-reposé, ne rien faire et attendre que les traitements fassent de l'effet.
- Et donc toutes les études qui ont été faites sur l'activité physique par ailleurs, ça a été un des combats du syndicat des médecins du sport dont j'ai fait partie, ça a été de reconnaître l'activité physique comme une thérapeutique non médicale qui peut aider les patients justement.
- Oui, c'est ça.
- À sortir de la chronicité et à reprendre.
- C'est-à-dire une vie un peu plus normale.
- Donc il a fallu un petit peu de temps mais effectivement.
- Oui.
- Voilà.
- Alors aujourd'hui, parlons dans les maladies chroniques qui forcément sont les maladies cardiovasculaires.
- Là encore, contrairement à ce qu'on pouvait croire avant, l'activité physique est possible et même conseillée.
- Ah oui, c'est non seulement possible et conseillée mais fortement recommandée puisque ça va faire partie de la récupération.
- Au niveau cardiovasculaire, le muscle étant un cœur, le muscle doit après une maladie, après une opération, après une intervention, le muscle doit pouvoir récupérer.
- Et pour pouvoir récupérer, il faut un certain nombre de conditions qui sont donc requises pour que cette récupération se fasse dans les meilleures positions possibles et que cette récupération aboutisse parfois même à une sorte de guérison.
- Mais ça ne touche pas que le cardiovasculaire, ça touche aussi toutes les maladies chroniques.
- Maladies comme le diabète, comme l'asthme, comme d'autres maladies et même les cancers puisqu'il est reconnu aujourd'hui que une activité physique, une activité physique adaptée peut permettre de réduire les conséquences d'un cancer sur les patients.
- Alors vous dites physique adaptée, par exemple pour les maladies cardiovasculaires, quel genre de sport par exemple ? Alors il faut bien entendre qu'il ne s'agit pas de sport au sens championnat du monde de natation comme on l'a actuellement par exemple, mais d'activité physique, c'est-à-dire de bouger tout simplement.
- Parce que le corps a besoin de bouger.
- Pour pouvoir se régénérer en fait.
- Et donc c'est une activité physique qui est tout à fait adaptée, qui n'est pas performante, mais qui est adaptée aux conditions de la maladie et à la progression que l'activité physique va pouvoir engendrer sur tout le système cardiovasculaire, métabolique, mais aussi même mental, puisque les gens se sentent beaucoup mieux lorsqu'ils pratiquent une activité physique adaptée comme ça dans le cadre d'une maladie.
- Du coup, de la marge des sports sportifs ? Plutôt d'endurance alors, c'est ça ? Oui, alors il y a deux choses.
- Il y a la prescription d'activité physique adaptée qui est autorisée par le généraliste et qui va s'adresser à un centre d'activité physique adaptée.
- Alors souvent ce sont des kinés ou des ergothérapeutes qui font ça et qui vont faire pratiquer des mouvements tout simplement.
- C'est pour ça que je dis qu'il ne s'agit pas de sport au sens de la sueur du terme, mais d'activités physiques qui vont remettre progressivement, en marche et adapter l'activité d'abord du cœur, donc celles cardiovasculaires, ensuite des articulations, donc la souplesse, on va faire des exercices de souplesse, tout est très doux, tout est très maîtrisé et ensuite donc ça aussi va stimuler toutes les fonctions métaboliques liées à l'effort qui vont permettre d'améliorer au sens le plus large possible la lutte de l'organisme contre la maladie pour laquelle il a été prescrit.
- Oui, alors pour les asthmatiques ? Roger Ruard, vous en avez parlé, qui redoute d'ailleurs particulièrement l'effort aussi, l'asthme induit par l'effort.
- Là pour le coup, est-ce qu'il y a par exemple des pratiques qu'il faut notamment éviter alors ? Oui, pour les asthmatiques, on sait très bien qu'il y a des pratiques à éviter en ce qui concerne les sports.
- Alors il y a un sport particulier, c'est la plongée sous-marine, qui est une contre-indication totale,...
Transcription générée par IA
